Licencié pour une banane, il trouve un accord à l'amiable avec le supermarché

Le jeune homme "avait été vu par une autre salariée mangeant une banane dans la réserve du supermarché".
Le jeune homme "avait été vu par une autre salariée mangeant une banane dans la réserve du supermarché". © SAUL LOEB / AFP
  • Copié
avec AFP
L'ex-salarié de Leclerc qui avait été licencié pour avoir volé et mangé une banane a conclu un accord "confidentiel" avec son ancien employeur.

Licencié pour "faute grave" par le supermarché Leclerc de Trélissac, en Dordogne, pour avoir volé et mangé une banane sur son lieu de travail, un jeune homme de 21 ans a finalement renoncé jeudi à toute procédure devant les Prud'hommes après avoir conclu un accord, confidentiel, avec son ancien employeur. "Il n'y a plus de litige, mon client est parfaitement satisfait et s'estime reconnu dans ses droits", a déclaré à la presse l'avocat du jeune homme, Me Jérôme Bousquet, après l'annonce de ce "protocole transactionnel" devant le Conseil des Prud'hommes de Périgueux, initialement saisi par son client.

Dénoncé pour faute grave. Mais l'accord "confidentiel" trouvé entre les deux parties "fait que la décision ne sera pas rendue par le juge", a expliqué l'avocat. Fin 2016, le jeune homme, aujourd'hui militaire, "avait été vu par une autre salariée mangeant une banane dans la réserve du supermarché, et mis à pied à titre conservatoire par son employeur", a rappelé Me Bousquet. Une procédure de licenciement pour faute grave avait été engagée par le centre Leclerc mais l'employé a toujours contesté le vol, ainsi que le fait d'avoir commis une faute grave. Il avait donc saisi les Prud'hommes qui s'étaient une première fois penché sur son cas le 30 octobre.

"Déchaînement médiatique". L'affaire, révélée par France Bleu Périgord, avait été fortement médiatisée, même au niveau national. Un "déchaînement médiatique" jugé excessif par l'avocate du supermarché, Me Pascale Gokelaere. Selon elle, l'affaire n'était pas si évidente puisque les conseillers des Prud'hommes (deux employeurs et deux salariés) n'avaient pu se mettre d'accord et avaient fait appel à un magistrat professionnel. "Tout le monde a été étonné de l'emballement autour de cette affaire", a-t-elle dit, affirmant ignorer "si le fait que Michel-Edouard Leclerc se soit exprimé" publiquement sur le sujet ait joué dans l'obtention d'un accord.