L'évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes se prépare

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Pierre de Cossette, édité par A.H.
L'opération d'évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes se profile avec l'arrivée, mercredi en Loire-Atlantique, de renforts de gendarmes et CRS.

Aéroport ou pas à Notre-Dame-des-Landes ? L'annonce pourrait intervenir mercredi. Quelle que soit la décision prise, l'évacuation de la Zad se prépare. Près d'un millier de policiers et de gendarmes seront présents dans le secteur, d'ici la fin de la journée.

Quel dispositif mercredi ? Dans le détail, 500 CRS seront stationnés à Nantes et Rennes, et 500 gendarmes mobiles vont être déployés aux abords de Notre-Dame-des-Landes. Des véhicules blindés se trouvent déjà à proximité. Ce déploiement important répond à un double objectif : être là au cas où, si la colère gronde dans un camp ou dans l'autre, mais aussi s'assurer que des contestataires radicaux, de type "black-blocs", ne s'infiltrent dans la Zad pour garnir les rangs des anti-aéroports. Il ne serait donc pas surprenant d'y croiser des patrouilles de gendarmes dans les heures qui viennent.

Un ultimatum qui ne dit pas son nom. Selon les informations d'Europe 1, le délai pour une évacuation, indépendamment de la décision sur l'aéroport, est de 7 à 10 jours. Le temps, pour ceux qui l'accepteront, de quitter la zone avant le recours à la force. Une sorte d'ultimatum qui ne dit pas son nom. À terme, une cinquantaine de compagnies de CRS et d'escadrons de gendarmes mobiles pourraient être engagés - soit 3.500 hommes et femmes - sans compter des gendarmes de brigades classiques. Des appels à volontaires ont par ailleurs été lancés dans toutes les régions de France.

Preuve concrète de ce déploiement massif de forces de l'ordre : de nombreux hôtels situés dans la région de Nantes affichent complet jusqu'à mi-février.