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«L'État joue avec le feu» : face aux aides promises toujours absentes, les agriculteurs se mobilisent à Toulouse

Charles Luylier (correspondant à Toulouse) / Crédit photo : GREGORY DZIEDZIC / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP . 1 min

Alors que la FNSEA a annoncé ne pas se rendre à une réunion avec l'Élysée ce mardi, certains agriculteurs reprennent les manifestations. Le gouvernement peine à tenir les engagements qu'il a pris il y a plus d'un mois et les aides se font attendre dans les exploitations à bout de souffle.

Vers un acte II des manifestations d'agriculteurs ? La FNSEA n'ira pas à l'Élysée ce mardi, poussant à reporter la réunion. "Les conditions d'une sortie de crise ne sont pas réunies", a précisé Arnaud Rousseau, le président du puissant syndicat . Les agriculteurs veulent que toutes leurs revendications soient satisfaites. Or, pour le moment, le gouvernement peine à tenir ses engagements. À Toulouse, les Jeunes agriculteurs appellent à une manifestation ce lundi matin pour réclamer le paiement des aides européennes, comme l'a promis Gabriel Attal .

"Nous resterons mobilisés autant qu'il le faudra"

Ces derniers devraient arriver des quatre coins de la région. Une manifestation d'ampleur à l'horizon ? Pour l'heure, personne ne le sait. Les agriculteurs se sont donnés rendez-vous en milieu de matinée devant le centre de paiement des aides de la PAC, la Politique agricole commune. Une rencontre y est prévue avec la directrice du centre. Moment attendu fermement par Mathieu Maronese, membre du syndicat des Jeunes agriculteurs.

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"Le cours de nos productions chute. Nos trésoreries sont dans le rouge et ces aides, qui auraient dû arriver depuis des mois, ne sont toujours pas là. L'État joue avec le feu parce que pendant ce temps-là, les contrôles continuent. Nous resterons mobilisés autant qu'il le faudra. Tant que toutes les annonces et les promesses faites il y a quelques semaines ne seront pas honorées", déclare-t-il au micro d'Europe 1. Dans la région, ils sont restés mobilisés : depuis deux semaines, certains tracent des "lignes rouges" devant leurs exploitations, symbole d'une frontière hissée contre les contrôles jugés abusifs. Désormais, à partir de ce lundi matin, ils passent à la vitesse supérieure. 

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