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Louise Sallé / Crédit photo : GARDEL BERTRAND / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS VIA AFP
Au-delà de l'inspection générale de l'Éducation nationale dénonçant des dérives homophobes et sexistes au sein de l'établissement catholique Stanislas, à Paris, c'est désormais la "culture" de l'institut qui est aujourd'hui pointée du doigt, et non des faits juridiquement répréhensibles.

L'Institut Stanislas reste coincé dans l'œil du cyclone. Alors qu'un rapport de l'inspection générale de l'Éducation nationale, dénonçant des dérives homophobes et sexistes au sein de l'établissement, a poussé la Ville de Paris à suspendre ses subventions, c'est désormais une lettre du ministère de l'Éducation, envoyée à l'enseignement catholique de Paris, qui braque les projecteurs sur le prestigieux collège-lycée catholique du 6e arrondissement de Paris. 

On y apprend que le ministère ne confirme pas les faits d'homophobie ou de sexisme à Stanislas qui avait été rapporté dans la presse en 2022 et qui avait conduit la rue de Grenelle à diligenter une enquête. Il pointe, en revanche, le non-respect du contrat d'association qui relie l'établissement à l'État, car les cours de religion y sont obligatoires, contrairement à ce qu'impose la loi. 

"Une culture inégalitaire entre les filles et les garçons"

Par ailleurs, "l'esprit Stan" est pointé du doigt dans cette lettre où il est décrit comme "une culture inégalitaire entre filles et garçons, invités à respecter des codes stricts de masculinité et de féminité, ce qui favoriserait l'homophobie et le sexisme". Le rectorat de Paris et Stanislas travaillent à la mise en œuvre d'un plan d'action.

Son suivi se fera sans la ministre Amélie Oudéa-Castéra qui a décidé de se déporter de cette affaire, en raison de la scolarisation de ses trois enfants dans cet établissement scolaire.