Le préfet de police envisage une réorganisation de la compagnie de sécurisation et d'intervention du 93. 1:04
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Marion Dubreuil, édité par Céline Brégand , modifié à
Six fonctionnaires de la compagnie de sécurisation et d'intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) sont en garde à vue depuis lundi dans les locaux de l'IGPN pour une affaire qui remonte à l'été 2019. D'autres fonctionnaires de cette compagnie font déjà l'objet de plaintes et d'enquêtes préliminaires.

Six fonctionnaires de la compagnie de sécurisation et d'intervention de Seine-Saint-Denis (CSI 93) sont en garde à vue dans les locaux de l'IGPN depuis lundi. Les faits qui leur sont reprochés remontent à l’été dernier. Le préfet de police envisage une réorganisation de la compagnie de sécurisation et d'intervention du 93. 

Ces policiers sont soupçonnés d’avoir effectué de fausses procédures pour neutraliser deux dealers présumés à Saint-Ouen. En août dernier, les agents auraient ainsi placé du cannabis dans leurs affaires pour ensuite pouvoir les arrêter. Sans retenir leurs coups puisque les deux victimes présumées font état de respectivement un et dix jours d’ITT.

D'autres policiers de la CSI 93 visés par des plaintes

L’un des plaignants avait filmé la scène avant de se faire détruire son téléphone portable. Ce sont les images de vidéosurveillance qui permettent d’accréditer sa version. Les policiers sont ainsi en garde à vue depuis lundi pour arrestation arbitraire, faux en écritures publiques, violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique, transport et détention de cannabis ainsi que destruction de téléphone portable. 

Ce n’est pas la seule enquête qui vise des policiers de la CSI 93. D’autres fonctionnaires de cette même compagnie font l’objet de plaintes et d’enquêtes préliminaires. Un policier de ce service doit d’ailleurs comparaître devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour faux en écriture publique et violences volontaires en novembre prochain.