Les mineurs, de retour à Calais, bravent le froid

Difficile d'évaluer le nombre de mineurs qui ont quitté leur centre d'accueil pour revenir à Calais. (Illustration)
Difficile d'évaluer le nombre de mineurs qui ont quitté leur centre d'accueil pour revenir à Calais. (Illustration) © AFP
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Lionel Gougelot avec C.O. , modifié à
A Calais, les bénévoles qui maraudent constatent de nouvelles arrivées de migrants mineurs, trois mois après le démantèlement de la "Jungle".
REPORTAGE

Trois mois après le démantèlement de la "Jungle" de Calais, des mineurs sont de retour dans cette commune du Pas-de-Calais. Dans la nuit de lundi à mardi, une vingtaine d'entre eux ont été repérés dans une zone industrielle près du port de Calais par l'association Utopia qui maraude dans le secteur. Les bénévoles distribuent le minimum pour survivre - sacs de couchage, nourriture, couvertures de survie - alors que dehors le thermomètre affiche -2°C. "On leur donne aussi à tous notre numéro d'urgence. En cas de problème, ils sont capables de nous appeler", explique Gaël, l'un des membres de l'association. 

Se rendre au Royaume-Uni. Difficile d'évaluer le nombre de ces mineurs qui ont quitté leur centre d'accueil pour revenir à Calais et tenter le passage au Royaume-Uni. "Il y en a beaucoup qui essayent de traverser, alors on est obligé de vivre dehors", raconte un jeune érythréen de 17 ans. "C'est tout ce que l'on peut faire. Heureusement, on reçoit de l'aide des associations. Grâce à elles, on réussit à survivre."

Pourchassés par les CRS. Aucun abri n'est possible pour ces jeunes migrants pourchassés systématiquement par les CRS. "C'est insupportable de voir des gamins de 15-16 ans dormir dehors par le froid. C'est de la non-assistance à personne en danger. Moi ça me choque", lance Marie-Pierre, une bénévole, convaincue que d'autres migrants reviendront dans les jours prochains à Calais.