Mineurs isolés 1:16
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Alexis de La Fléchère / Crédits photo : Antoine Merlet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Des migrants sans papiers qui connaissent bien leur droit sont aidés par certaines associations. Par exemple, un mineur isolé doit être pris en charge et ne peut pas être expulsé. Les services départementaux sont donc saturés et veulent faire bouger les choses.

Face à l’impossibilité d’expulser un mineur isolé, certains services départementaux se sont rapidement retrouvés saturés. Le Territoire de Belfort a été le premier département français a voté, en septembre dernier, le refus de prendre en charge les mineurs étrangers non accompagnés. Puis en décembre, c'est l’Ain qui a dit stop, en suspendant, pour trois mois, l'accueil de ces populations dont il a la charge.

Des tests osseux

En Mayenne, Olivier Richefou, lui aussi submergé, n'a pas eu d'autre choix que de sortir le chéquier. "J'ai dû ajouter 1 million d'euros de plus sur le budget 2024. Je rappelle qu'un mineur non accompagné a un coût entre 40 à 50.000 € par an au conseil départemental", a rapporté le président du conseil départemental de la Mayenne.

Des coûts qui augmentent inexorablement sous la pression de filières organisées d'enfants d'âge indéterminé, selon Pierre Bédier, dans les Yvelines. "On sait bien qu'il y a des filières qui amènent des majeurs, mais qui profitent de la législation française pour essayer de rester sur le territoire national et d'avoir un accueil sur mesure de par leur statut de mineur", a déclaré le président du conseil départemental des Yvelines. Actuellement, les tests osseux sont pratiqués avec une marge d'erreur assez variable. Dans le meilleur des cas, c'est six mois, mais ça peut aller jusqu'à deux ans et le doute profite aux demandeurs.