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Wassila Belhacine , modifié à
Des personnalités politiques ont réclamé l'interdiction de la chasse le week-end. Invité d'Europe Midi, Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs, critique le traitement médiatique des chasseurs et annonce la tenue "d'un grand séminaire de la sécurité et du partage de la nature".

Faut-il interdire la chasse le week-end ? Le décès d'une jeune randonneuse de 25 ans, tuée accidentellement par une chasseuse de 17 ans, relance le débat. Interrogé par Europe 1, Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC), estime que cette pratique est la "cible d'anti-chasses" et annonce la tenue, entre l'élection présidentielle et les législatives, "d'un grand séminaire de la sécurité et du partage de la nature." 

Le président de la FNC s'oppose également à l'idée d'une exception française de la chasse sur la question des jours de non chasse : "Il y a une majorité de pays où il n'y a pas de jours de non chasse. L'histoire de la France est un peu spéciale avec la chasse. C'est très populaire, la chasse est un acquis de la révolution, donc c'est une pratique qui est restée très ouverte, accessible au maximum de personnes."

D'après Willy Schraen, la pratique de la chasse ne serait pas très fréquente chez les chasseurs : "En moyenne, les chasseurs chassent une dizaine de jours par an. Évidemment, les choses ont évolué. Il y a 20 ou 30 ans, très peu de gens se promenaient dans la nature, désormais, c'est une pratique plus courante", explique-t-il.

Division par cinq du nombre d'accidents 

"Chaque accident est un drame et je n'imagine pas l'état de la famille de cette jeune femme de 25 ans qui s'est tuée dans un bois. Néanmoins, nous avons divisé par cinq le nombre d'accidents. Nous travaillons sur cette question", note-t-il. 

Afin de continuer le travail entamé, le président de la FNC annonce la tenue "d'un grand séminaire de la sécurité et du partage de la nature avec toutes les fédérations de plein air qui pratiquent des loisirs en pleine nature." Si chaque mort est une mort de trop selon l'homme, il estime tout de même que les chasseurs sont la cible d'un traitement médiatique "brutal."

"Il y a quand même des tas de gens qui sont tués par d'autres par inadvertance. Et ça ne fait pas la une des médias comme cela peut le faire quand un chasseur est concerné" analyse-t-il. Il insiste sur la volonté de trouver une solution afin de limiter le risque d'accident, même si "le risque zéro n'existe pas. Je ne suis pas une machine" a-t-il spécifié.

Willy Schraen s'est dit prêt à la discussion "sauf avec Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, qui n'ont qu'une chose en tête, c'est d'arrêter la chasse. Je vais plutôt discuter avec les autres usagers de la nature, avec des gens intelligents avec qui on peut construire quelque chose" conclut-il.