L'enquête pour viol visant Luc Besson classée sans suite par le parquet de Paris

Entendu en audition libre le 2 octobre, Luc Besson avait ensuite été confronté en décembre à son accusatrice.
Entendu en audition libre le 2 octobre, Luc Besson avait ensuite été confronté en décembre à son accusatrice. © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon le parquet, les investigations n'ont "pas permis de caractériser l'infraction dénoncée". Luc Besson était accusé de viols par Sand Van Roy, une comédienne belgo-néerlandaise de 30 ans. 

Le parquet de Paris a classé sans suite, après neuf mois d'enquête, la plainte d'une femme qui accusait le réalisateur Luc Besson de l'avoir violée à plusieurs reprises, ont annoncé lundi le parquet et l'avocat du cinéaste français.

"Monsieur Luc Besson a pris acte avec satisfaction de la décision du Procureur de la République de classer sans suite les accusations portées par Mme Sand Van Roy, qu'il a toujours formellement démenties", écrit son avocat Thierry Marembert dans un communiqué. "Cette décision intervient après une enquête très complète (…) à laquelle il a pleinement coopéré", poursuit-il. Le parquet a précisé que les investigations n'ont "pas permis de caractériser l'infraction dénoncée". 

Luc Besson avait été confronté à la plaignante. Entendu en audition libre le 2 octobre par les policiers, Luc Besson avait ensuite été confronté en décembre à son accusatrice, la comédienne et mannequin belgo-néerlandaise Sand Van Roy. Le 18 mai, cette comédienne de 30 ans avait porté plainte contre l'influent producteur français au lendemain d'un rendez-vous avec lui dans un palace parisien.

L'actrice avait raconté aux enquêteurs entretenir une relation intime avec le cinéaste de 59 ans depuis environ deux ans et s'y être sentie obligée compte tenu de leurs rapports professionnels, selon une source proche de l'enquête et le témoignage de la plaignante dans les médias.

Sur Twitter, Francis Szpiner, l'avocat de la comédienne, a annoncé qu'une plainte avec constitution de partie civile serait déposée dans les prochains jours. "Le choix d'avoir recours à une enquête préliminaire a pour effet de porter atteinte aux droits de la plaignante, tenue dans l'ignorance des éléments recueillis et donc dans l'impossibilité de faire valoir observations et demandes", a-t-il regretté, avant d'ajouter : "Le parquet ne saurait se substituer au juge dans l'appréciation de la valeur des charges". 

Plusieurs autres témoignages contre le cinéaste publiés dans la presse. En juillet, Sand Van Roy avait déposé une deuxième plainte pour viols portant sur des faits commis antérieurement sur une période d'environ deux ans, selon une source proche du dossier. Au total, elle dénonçait quatre viols, selon son avocate. Huit autres femmes avaient par la suite accusé le réalisateur du Grand Bleu de gestes déplacés, voire d'agressions sexuelles, lors de témoignages recueillis par Mediapart. Le site d'information a par ailleurs publié vendredi le témoignage d'une neuvième femme. Cette dernière, une actrice d'une quarantaine d'années vivant aux États-Unis, a écrit le 13 février au procureur pour appuyer la plaignante en racontant une tentative d'agression sexuelle en mars 2002, des faits prescrits.