L'animal est égaré dans la Seine depuis une semaine. 1:19
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avec AFP , modifié à
L'opération d'extraction du béluga, égaré depuis une semaine dans la Seine, a eu lieu au cours de la nuit dans une écluse à Saint-Pierre-la-Garenne. Si la première étape s'est bien déroulée, son transport vers la mer reste soumise aux résultats de ses examens de santé. Une telle opération peut être très stressante pour le cétacé.

Le transport vers la mer du béluga égaré dans la Seine reste soumis aux résultats des examens de santé réalisés juste après son extraction périlleuse d'une écluse dans l'Eure, a annoncé mercredi la sous-préfète d'Evreux. "Nous attendons les résultats de la prise de sang et des échographies, et en fonction des résultats la décision sera prise s'il doit ou non prendre la route vers la mer", a déclaré Isabelle Dorliat-Pouzet, lors d'un point de presse à l'aube devant l'écluse de Saint-Pierre-la Garenne (Eure).

"Extrêmement intense et stressant" pour l'animal

La sous-préfète s'exprimait une heure après que le cétacé de près de 800kg a été sorti de l'eau dans un filet tracté par une grue et déposé, avec succès, sur une barge. "Au moment où je vous parle, il est vivant, il est sur la barge, il a survécu. Il est en cours de soins", a-t-elle confirmé. "On a pu constater que c'est un mâle, qu'il lui manque énormément de poids et qu'il a quelques plaies".

 

Une perfusion a été pratiquée "pour l'hydrater et lui permettre de tenir le coup hors de l'eau". Si les examens permettent d'envisager son transport, en camion réfrigéré, vers le littoral, il doit être relâché mercredi dans une écluse d'eau de mer du port de Ouistreham (Calvados), avant d'être reconduit en haute-mer après trois jours d'observation. C'était "plus long qu'imaginé", mais "c'est un animal sauvage et c'était une technique nouvelle, donc il a fallu aller pas à pas", a-t-elle rappelé, saluant le travail collectif des quelque 60 personnes (plongeurs, pompiers, gendarmes, zoologues, vétérinaires) impliquées dans l'opération qui avait débuté mardi soir vers 22h.

"Le moment où le béluga a été sorti de l'eau dans le filet", vers 4h00 du matin, "a été extrêmement intense et stressant parce qu'il a été surpris, il a bougé. C'était assez stupéfiant", a témoigné la sous-préfète, présente tout au long de l'opération. "Au moment où nous nous parlons, c'est un animal qui résiste et est vivant", a-t-elle ajouté, estimant que "l'opération, quelle que soit la suite, est une réussite".