Une conseillère municipale La République en marche enlevée et séquestrée durant deux jours par sa famille qui voulaient la marier à un autre homme… L’expédition a eu lieu mi-juillet et ses proches seront jugés mercredi au tribunal de Tours, pour enlèvement et séquestration.
Ramenée, sous la contrainte, au domicile parental. Elle voulait se marier avec l’homme de son choix. Mounia Haddad, 29 ans, conseillère municipale et départementale La République en marche annonce au début du printemps à sa famille sa volonté d’épouser son compagnon. Ses parents, eux, avaient un autre homme en tête. Après plusieurs semaines à essayer de leur faire entendre raison, la jeune femme se réfugie près de Nice avec son futur époux. Mi-juillet son père et deux de ses oncles débarquent en voiture. Ils la ramènent sous la contrainte, dit-elle, au domicile parental à St Pierre des Corps, près de Tours.
"Elle est inquiète et apeurée". Inquiet de ne pas la voir revenir, son fiancé prévient les enquêteurs. Grâce à la géolocalisation de son portable, la police vient finalement la libérer. "Elle est très triste de cette situation parce que, comme dans tous les conflits intrafamiliaux, c'est particulièrement difficile. Elle est inquiète et apeurée. Ce qu'elle souhaite avant tout c'est se reconstruire et vivre ce qu'elle a à vivre", explique son avocat Me Abed Bendjador. De leur côté, le père et les deux oncles affirment qu’elle les a suivis de son plein gré. Ils sont poursuivis pour enlèvement et séquestration, tandis que le frère de Mounia Haddad l'est pour menaces de mort. Ils encourent entre trois et cinq ans de prison.