Le ministère des Affaires étrangères assure que la lutte contre l'inceste est «une priorité»

Le siège du ministère des Affaires étrangères.
Le siège du ministère des Affaires étrangères. © MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La lutte contre les violences sexuelles et l'inceste constitue "une priorité du gouvernement" français, a assuré samedi le ministère des Affaires étrangères. Des expertes de l'ONU avait appelé la France à "agir d'urgence" pour protéger les enfants contre l'inceste et soutenir leurs mères. 

La lutte contre les violences sexuelles et l'inceste constitue "une priorité du gouvernement" français, a assuré samedi le ministère des Affaires étrangères, après que des expertes de l'ONU ont appelé la France à "agir de toute urgence" pour protéger les enfants et leurs mères.

"la France a pris note" de cet appel, indique le Quai d'Orsay dans une déclaration. "Le Président de la République a voulu la création de 2021 de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants. Le nouveau plan de lutte sur les violences faites aux enfants 2023-2027 traduit l'engagement du gouvernement français", ajoute le communiqué.

"La France a fait peu de cas des principes de précaution et de l'intérêt supérieur de l'enfant"

Des expertes indépendantes de l'ONU ont appelé vendredi la France à "agir d'urgence" pour protéger les enfants contre l'inceste et soutenir leurs mères, un coup de semonce salué par les associations françaises qui craignent de voir la lutte contre l'inceste reléguée à l'arrière-plan.

 

"Malgré des allégations crédibles d'abus sexuels et de violences incestueuses sur des enfants par leur père, la France a fait peu de cas des principes de précaution et de l'intérêt supérieur de l'enfant", ont accusé ces expertes, mandatées par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, mais ne s'exprimant pas au nom de l'organisation elle-même.

Trois cas de mères poursuivies

Les expertes s'appuyaient sur trois cas de mères poursuivies pour avoir soustrait les enfants à leurs pères respectifs, accusés de violences sexuelles ou physiques et psychologiques. "Au titre de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance du pouvoir judiciaire, le gouvernement ne saurait contester l'autorité de la chose jugée par des magistrats indépendants", répond le Quai d'Orsay.