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Caroline Baudry, édité par Loane Nader // crédit photo : Ibrahim Ezzat / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
À une dizaine de kilomètres de Menton, près de la frontière italienne, les autorités se préparent à ouvrir un "espace" de cent places dédié à l'"enfermement temporaire" si un grand nombre de migrants tentaient d'entrer clandestinement en France. Europe 1 est allée rencontrer ces personnes qui tentent d'entrer dans l'Hexagone coûte que coûte.

Près de la frontière italienne avec la France, à Vintimille en Italie, ville située à une dizaine de kilomètres de Menton, le poste contrôle fait face à l'arrivée une dizaine de migrants bien déterminée à franchir la frontière. Déterminé, c'est l'état d'esprit de Lamine qui a pour objectif de prendre un train pour la France. Accompagné de sa femme, ce Guinéen dort sur le perron de la gare et est arrivé à Lampedusa par le biais de la Tunisie. Ils vivent désormais tout deux suspendus aux annonces qui sortent des hauts-parleurs. "Dès que le train rentre, arrive de la France, nous allons rentrer à la gare pour passer en France. Il y a la liberté là-bas, il y a l'argent là-bas. Je vais chercher mon avenir." 

"Le but d'aller en France"

Non loin d'eux, Baccara, âgée de 19 ans, serre son bébé dans les bras avec une bâche en plastique comme seul abri. Également guinéenne, elle refuse de donner ses empreintes aux autorités italiennes, dit-elle, pour déposer une demande d'asile en France. "Le but c'est d'aller en France, l'Italie non." Baccara a l'espoir de réussir à passer la frontière, bien que les autorités soient décourageantes : "la police italienne, les Français aussi disent non. Plusieurs fois, même tout le monde là ici. Ils disent : 'S'ils vont arriver à la frontière, les Français vont les retourner." 

Et peu importe la police qui rode et refoule aux frontières, chaque journée est synonyme d'une nouvelle tentative de mettre un pied dans l'Hexagone, à quelques kilomètres de là.