Inondations Sud-Est 1:06
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Frédéric Michel, avec Thibaud Le Meneec , modifié à
Une centaine de maisons de Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, ont été touchées par les inondations intervenues ce week-end. Lundi, sur Europe 1, le maire de la commune, Sébastien Leroy, demande au président de la République et aux parlementaires un assouplissement en matière d'urbanisme pour mieux se protéger contre les intempéries.

Le nettoyage n'est pas encore terminé que certains commencent à demander des comptes : après les inondations qui ont sévi ce week-end dans leurs communes, avec un bilan encore provisoire de quatre morts, plusieurs maires de communes sinistrées en appellent au pouvoir national pour prévenir des catastrophes similaires à l'avenir. C'est le cas de Sébastien Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, qui, lundi sur Europe 1, demande à Emmanuel Macron et aux parlementaires de "simplifier la législation" en matière d'urbanisme, avec un plus grand pouvoir accordé aux élus locaux.

Logements ou protection des sols ?

Dans cette commune déjà frappée lors des inondations de 2015 avec huit morts, le débordement de la rivière le Riou de l'Argentière a touché une centaine de maisons. Selon Sébastien Leroy, ces dégâts n'ont pas pu être évités en raison de "procédures réglementaires et administratives" trop contraignantes "pour réagir rapidement dans les aménagements que nous devons réaliser".

Il dénonce "une contrainte totalement contradictoire" en matière d'urbanisme : "On nous demande de faire des logements en nombre - je dois en faire 2.500 pour être dans la loi, et on me punit de ne pas les faire - et de l'autre côté, on me demande de rendre à la nature le plus de sols possible", explique-t-il.

"Des procédures qui n'en finissent pas"

"Moi, je préfère privilégier la lutte contre l'inondation mais pour faire des aménagements contre l'inondation, il me faut des dizaines d'années de procédures puisque c'est très compliqué", poursuit-il. "J'en appelle donc au président de la République et aux parlementaires : je leur demande de simplifier la législation, de simplifier les réglementations, de rendre le pouvoir aux locaux pour pouvoir aménager. Laissez-nous faire, on peut le faire, mais laissez-nous agir et arrêtez de nous contraindre avec des procédures qui n'en finissent pas."