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Jean-Luc Boujon (correspondant à Lyon) // Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Les réfugiés ukrainiens scrutent de très près la visite de Volodymyr Zelensky à Paris ce vendredi. Pour ses 85.000 réfugiés, la seule obsession, c'est de pouvoir un jour rentrer chez eux. En attendant, ils essayent de continuer à vivre comme Natalia et ses deux fils à Lyon.

Dans quelques jours, cela fera deux ans que la guerre entre la Russie et l'Ukraine a éclaté. Le spectre d'une longue guerre s'est encore renforcé ces derniers mois avec l'échec de la contre-offensive ukrainienne et la Russie qui a marqué des points. En France, les réfugiés ukrainiens assistent impuissants à ce qu'il se passe, comme Natalia, 37 ans.

Elle est arrivée en France, il y a un an et demi, en provenance de Karkhiv. Elle fait partie des 85.000 réfugiés ukrainiens en France. Depuis, elle est hébergée avec ses deux fils dans une famille d'accueil. Ses journées, elle les passe à apprendre le français et à donner des coups de main dans une association. Une vie qui lui convient, explique-t-elle.

"Dès que la guerre sera terminée, je retourne en Ukraine"

"J'aime ma vie aujourd'hui en France. J'aime beaucoup les gens que j'ai l'occasion de rencontrer. J'essaie de m'adapter, de faire en sorte que tout soit assez confortable pour mes enfants, aussi pour leur montrer que la vie continue", raconte-t-elle.

Un retour en Ukraine n'est pas à l'ordre du jour, car les bombardements sur Karkhiv sont quotidiens. Mais son objectif est bien de rentrer au pays dès qu'elle le pourra. "Dès que la guerre sera terminée, je retourne en Ukraine. Des membres de ma famille restent toujours sur place. Cela fait un an et demi que je ne les ai pas vus. Ils me manquent, comme mon homme qui est toujours en Ukraine", détaille-t-elle.

En attendant, Natalia construit sa vie ici en France. Ce jeudi, elle se produisait dans une chorale, reprenant devant un public des chansons ukrainiennes et françaises. Le président du pays, Volodymyr Zelensky se rend en France ce vendredi où il sera reçu par Emmanuel Macron afin de signer un accord bilatéral de sécurité.