La véritable histoire de la Fête des voisins

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Fête des voisins en 2007
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et Simon Ruben , modifié à
La déjà cultissime fête des voisins revient vendredi soir pour sa 15e édition en France mais aussi dans le monde. 

C’est souvent l’occasion de briser la glace et de parler pour la première fois à son voisin du 3ème étage. La Fête des voisins est de retour vendredi soir pour sa 15e édition. Tout est parti de la volonté d’un jeune élu après un événement malheureux.

Créer de la convivialité. En 2000, Anastase Périfan, conseiller municipal parisien, crée avec d’autres la Fête des voisins. Il en a eu l’idée après avoir découvert en 1997 une femme âgée morte dans son appartement depuis quatre mois. “Derrière l’épaisseur de nos murs, il y a de la solitude”, confie à Europe 1, Rachid Gorani, l’un des fondateurs de la Fête des voisins avec Anastase Périfan. “L’idée, c’était qu’une fois dans l’année au moins, on crée du lien, de la convivialité”.

"19 heures, personne". Pourtant, tout n’a pas été simple. Anastase Périfan se souvient de la première édition : "on s’est retrouvé un vendredi à 19 heures. Avec deux tréteaux, le café, le jus d’orange et des cacahuètes". Mais, à 19 heures, personne n’est là. A 20 heures la porte s’ouvre enfin : "une dame sort, je lui saute dans les bras : 'bienvenue chère madame à la fête des voisins'. Elle regard autour d’elle, il n’y avait personne. Elle dit : 'c’est nul votre truc'. Elle est repartie".

"Je vais aller les secouer". Aujourd’hui, la Fête des voisins a réellement pris son envol, même s’il subsiste encore des récalcitrants. Dans ce bistrot du nord ouest parisien, Anastase Périfan discute avec Chantal, une habitante du quartier. "Dans mon immeuble, personne ne se parle, sauf ma voisine d’à côté", déplore-t-elle. "Les gens ne disent même pas bonjour, je dis 'bonjour' et ils ne me répondent pas". "C’est des sauvages", lui répond Anastase Périfan, "je vais aller les secouer, c’est moi qui vais aller les chercher".

8 millions et demi de participants en France. Et à force d’aller chercher tous ces voisins qui refusaient de se parler, Anastase Périfan a réussi à fédérer 8 millions et demi de Français pour cette 15 édition. Rachid Gorani complète : "nous avons plus de 1.100 villes partenaires, toutes les régions sont couvertes !" Cette année, Saint-Pierre et Miquelon se joindra pour la première fois à la fête. Et si certaines régions jouent vraiment le jeu comme l’Ile-de-France, le Nord ou la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’autres sont encore un peu sur la réserve comme la Bretagne ou l’Alsace.

La Fête des voisins s’exporte ! Depuis 2003, la Fête des voisins séduit aussi à l’étranger. Cette année, 20 millions de personnes à travers le monde se retrouveront pour faire la fête ensemble, soit 36 pays concernés. Dans le détail, les pays de l’Union européenne sont les plus représentés, environ une vingtaine. Mais d’autres pays seront aussi de la partie, comme le Togo, le Cameroun, la Corée du Sud ou le Japon.