"La Veggie Pride est née de la fierté de ne pas participer au massacre des animaux"

La 18e édition de la Veggie Pride se tient ce week-end à Paris. Cet événement vise à promouvoir les mode de vie végétariens et végan.
La 18e édition de la Veggie Pride se tient ce week-end à Paris. Cet événement vise à promouvoir les mode de vie végétariens et végan. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Pauline Darvey , modifié à
La 18e édition du festival antispéciste se tient ce week-end à Paris. Cet événement vise à promouvoir les mode de vie végétariens et végans, explique Estelle Busse, la co-organisatrice, invitée de Philippe Vandel. 
INTERVIEW

Lutter contre l'exploitation animale. C'est l'un des objectifs de la Veggie Pride,  un festival antispéciste qui a lieu ce week-end à Paris. "C’est un festival qui dure trois jours avec, entre autres, une marche militante - qui a rassemblé un millier de personnes samedi après-midi - et un cycle de conférences sur la question animale dimanche", explique Estelle Busse, la co-organisatrice de l'événement, invité du Grand journal du soir - week-end sur Europe 1.

"Une vraie dénonciation politique". Un événement créé en 2001 dans un contexte bien différent. "À l’époque, ce n'était pas la même chose qu’aujourd’hui d'être végétarien et encore moins d’être vegan", assure Estelle Busse. "Le terme de Veggie Pride est né de cette fierté de ne pas participer au massacre des animaux", poursuit-elle. "Il y a 17 ans, c’était une vraie dénonciation politique".

En toile de fond de cette manifestation : l'antispécisme. "C'est le fait de considérer que tous les animaux sont égaux et ont le droit de vivre comme les êtres humains", détaille la co-organisatrice. "On parle principalement des animaux qui sont consommés pour leur chair ou leur sous-produits comme le lait et les œufs", précise-t-elle. "Je rappelle que 3 millions d’animaux sont tués chaque jour par l'homme en France pour la nourriture".

"Je ne juge pas". Ces dernières semaines, des militants antispécistes ont mené à plusieurs reprises des actions coups-de-poing dans des boucheries, des poissonneries et des fromageries. Des actes de vandalisme qu'Estelle Busse ne souhaite pas commenter.

"Je ne suis pas là pour juger les actions d’autres militants", déclare-t-elle. "Je ne me pose pas en tant que juge. Il y a des modes d'action différents. Nous, on a choisi un mode d’action pacifiste non violent", estime-t-elle. "Nous nous adressons à des familles, nous sommes vraiment dans une optique pédagogique pour expliquer notre mode de vie et montrer qu'on peut consommer d’une autre façon".