étoiles de david 1:23
  • Copié
Antoine Bienvault / Crédits photo : RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Mardi soir, 500 personnes se sont rassemblées à la grande synagogue de Paris pour demander la libération des otages détenus par le Hamas depuis le 7 octobre dernier. Face à la montée de l'antisémitisme en France, et aux récentes étoiles de David taguées sur des murs à Paris, l'inquiétude des juifs présents s'est aussi exprimée.

Une soirée pour demander "la libération de tous les otages". Mardi soir, les bancs de la grande synagogue de Paris étaient remplis par les familles des otages, détenus par le Hamas depuis le 7 octobre dernier. Ils ont témoigné de leur détresse et demandé la libération immédiate de leurs proches. Dans le public, des centaines de juifs français étaient venus par solidarité. Si la souffrance de ces otages du Hamas les touche, ils étaient surtout inquiets par la montée de l'antisémitisme en France depuis plusieurs semaines.

"On ne se sent pas du tout en sécurité"

Le sujet était sur toutes les lèvres. C'est la boule au ventre que Nathalie et Carole sont venues soutenir mardi soir les familles d'otages israéliennes. Pour cause, la recrudescence d'actes antisémites en France les inquiète profondément. "On ne se sent pas du tout en sécurité", "c'est partout dans le monde aussi, j'ai l'impression que ça se réveille partout", "on fait avec, mais c'est désolant, c'est très choquant", témoignent-elles au micro d'Europe 1.

David, kippa sur la tête, est outré par les étoiles de David taguées sur certains murs de Paris mardi. "C'est un immense retour de l'antisémitisme en France et ça, c'est dramatique parce que nous, les juifs. Nous sommes constamment les cibles d'avant et de maintenant et peut-être d'après", déplore-t-il.

"J'ai vu un magasin 'interdit aux juifs'"

Vincent a, lui aussi, constaté un retour massif de l'antisémitisme. La période l'inquiète énormément jusqu'au point de lui rappeler les plus sombres heures de l'histoire juive. "La Shoah, on a vu des photos, on a vu des images, mais là, on les vit. Là, on voit les murs tagués. J'ai vu un magasin 'interdit aux juifs'. On a vraiment très, très peur", glisse-t-il. Tous étaient cependant très heureux de pouvoir se retrouver mardi pour apporter leur soutien aux familles d'otages israéliennes.