La jeunesse européenne se sent "marginalisée" par la crise
Quelque 93% des jeunes Grecs, 86% des Portugais, 79% des Espagnols et 78% des Italiens jugent leur jeunesse marginalisée.
Plus de la moitié des jeunes Européens estiment que la jeunesse de leur pays a été "exclue de la vie économique et sociale" à cause de la crise , indique un sondage réalisé pour le Parlement européen. Sur l'ensemble des 28 pays de l'UE, 57% des jeunes interrogés ont répondu "oui" à la question "Pensez-vous que la jeunesse de votre pays a été marginalisée par la crise économique, c'est à dire exclue de la vie économique et sociale?", selon l'enquête Eurobaromètre publiée à l'occasion du Forum européen de la Jeunesse organisé vendredi et samedi à Strasbourg.
Les jeunes Grecs, Portugais et Espagnols. "Sans surprise, les taux sont très élevés dans les pays fortement touchés par la crise", a commenté le Parlement européen dans un communiqué. Quelque 93% des jeunes Grecs, 86% des Portugais, 79% des Espagnols et 78% des Italiens jugent leur jeunesse marginalisée, contre seulement 27% des jeunes Allemands, 31% des Danois ou encore 41% des Luxembourgeois qui pensent l'inverse.
Avec 66% de réponses positives, la jeunesse française est plus négative que la moyenne européenne . Les jeunes estimant que leur classe d'âge est exclue sont majoritaires dans 20 des 28 pays de l'UE.
Peu veulent quitter leur pays. Malgré la crise, seuls 32% des sondés veulent "étudier, suivre une formation ou travailler dans un autre pays de l'UE", relève l'Eurobaromètre, soulignant par ailleurs que "88% des jeunes n'ont jamais voyagé dans un autre pays membre pour étudier ou travailler".