Rat Paris 1:24
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Nina Droff, édité par Julien Moreau , modifié à
La chambre syndicale de la dératisation, désinsectisation et désinfection (CS3D) a enregistré, en 2022,  une augmentation de 35 % du nombre de dératisations. Un phénomène qui concerne aussi bien la région parisienne que le reste de la France. Europe 1 a suivi deux dératiseurs dans l’Essonne.

Les rats prolifèrent dans les villes et les campagnes. La chambre syndicale de la dératisation, désinsectisation et désinfection (CS3D) a enregistré, en 2022, une augmentation du nombre de dératisations (+35%).  En conséquence, les dératiseurs sont de plus en plus sollicités. Jordi, habitant de l’Essonne, en a contacté plusieurs, alerté par des grattements dans les combles durant la nuit. "Au début, je me disais que c’était les pigeons sur le toit, mais quand c’est arrivé dans les murs j’ai compris que ça n’était peut-être pas ça", a-t-il raconté. 

Un danger pour la santé publique

Armés de lampes torches et de gants en plastique, les dératiseurs, Cyril et Thibaud, ont dû se rendre au logement de Jordi et ils ont inspecté minutieusement les combles de l’immeuble. Pour rappel, les professionnels du secteur ont dû intervenir plus de 6,4 millions de fois en 2022. 

Après un rapide tour des lieux, les deux spécialistes ont rapidement découvert des déjections qui ont confirmé les craintes de l’Essonnien. "Quand on trouve des déjections comme cela, il n’y a pas de doute qu'on ait une présence de rats", a annoncé l’un des deux dératiseurs au micro d’Europe 1.  "On va mettre un poison qui devrait les tuer d’ici quatre ou cinq jours", a expliqué le dératiseur. "Mais il est également urgent de découvrir par où les rats se faufilent dans les combles", a-t-il ajouté. Le phénomène constitue un danger pour la santé publique puisque l’urine de rat peut transmettre des maladies parfois mortelles pour l’Homme.

Les rats ont ressurgi en France

Ces interventions sont devenues le quotidien de ces deux dératiseurs. Depuis les confinements, les rats ont ressurgi en grande quantité dans toute la France. D’autres facteurs entrent en jeu : les nouvelles règles sur les poisons, le coût des interventions et les travaux, comme ceux du Grand Paris, font fuir les rats souterrains. "Ils n’avaient plus à manger dans les parcs et les sous-sol, donc ils se sont rapprochés des habitations pour survivre. On en voit même sortir le jour maintenant ce qui n’arrivait jamais avant", a déclaré Cyril, le dératiseur, au micro d’Europe 1.