La Cnil s'oppose à la reconnaissance faciale à l'entrée des lycées

La Cnil a indiqué mardi qu'elle s'opposait à la mise en place d'un système de reconnaissance faciale dans deux lycées. (Photo d'illustration)
La Cnil a indiqué mardi qu'elle s'opposait à la mise en place d'un système de reconnaissance faciale dans deux lycées. (Photo d'illustration) © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Deux lycées, à Nice et Marseille, souhaitaient expérimenter la reconnaissance faciale. La Commission nationale informatique et libertés s'y est opposée.

La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a indiqué mardi qu'elle s'opposait à la mise en place d'un système de reconnaissance faciale que souhaitent expérimenter deux lycées à Nice et à Marseille.

"Ce dispositif concernant des élèves, pour la plupart mineurs, dans le seul but de fluidifier et de sécuriser les accès n'apparaît ni nécessaire, ni proportionné pour atteindre ces finalités", explique le gendarme français des données personnelles dans un communiqué transmis à l'AFP, confirmant des informations du site Mediapart.

Le lycée niçois des Eucalyptus et le lycée Ampère à Marseille attendaient le feu vert de la Cnil pour mettre en place un portique virtuel de contrôle d'accès à leurs établissements par reconnaissance faciale.

"Le recours à ce dispositif est disproportionné"

"Ce dispositif (…) devait permettre d'assister les agents en charge du contrôle d'accès aux lycées afin de prévenir les intrusions et les usurpations d'identité et de réduire la durée de ces contrôles", note la Cnil. "En présence de moyens alternatifs moins intrusifs, tel qu'un contrôle par badge, le recours à un dispositif de reconnaissance faciale pour contrôler les accès à un lycée apparaît disproportionné", ajoute l'institution, estimant qu'un tel dispositif "ne saurait donc être légalement mis en oeuvre".

Début septembre, le président LR de la région Paca Renaud Muselier avait déjà annoncé qu'un avis contraire de la Cnil ne signifierait pas forcément la fin du projet. "Ce n'est pas parce qu'on me dit 'non' que je vais arrêter le match, ce n'est pas fini", soulignait-il, avant de dénoncer une commission qui a "toujours un coup de retard et ne veut pas évoluer" face à l'avancée des technologies.