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Arthur de Laborde , modifié à
Alors que la polémique enfle autour de "Kohlantess", cette vidéo qui se déroule dans la prison de Fresnes et où des détenus participent à des activités, au moins deux délinquants lourdement condamnés y ont participé, contrairement à ce qui avait été affirmé. Les organisateurs se sont dits "trahis", Éric Dupond-Moretti n'a pas encore réagi.

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti se rend à la prison de Fleury-Mérogis ce mardi. Le garde des Sceaux doit évoquer le plan de création de 15.000 nouvelles places de prison mais il devrait aussi parler de la polémique "Kohlantess". Nouveau rebondissement lundi soir avec la révélation de L'Opinion et de BFMTV qui ont dévoilé que contrairement à ce qui avait été affirmé par les organisateurs de ces activités de réinsertion, au moins deux délinquants lourdement condamnés y ont participé. Il s'agit de condamnations pour viol et pour meurtre.

L'équipe de "Kohlantess" se dit "trahie" par l'administration pénitentiaire

Deux détenus qu'on voit donc sur ces images en train de faire du karting ou du tir à la corde au-dessus d'une piscine. L'un d'eux avait été condamné en 2021 à une peine de dix ans pour viol. Il a également écopé ces dernières années de plusieurs peines pour vols ou violences aggravées. Un autre participant a lui été condamné pour meurtre. Ce sont ces révélations sur le lourd passé judiciaire des participants qui ont conduit, lundi soir, les organisateurs de l'événement à retirer la vidéo de leurs comptes sur les réseaux sociaux.

L'équipe de "Kohlantess" explique avoir été "trahie" par l'administration pénitentiaire. Elle dit que la direction de Fresnes s'était engagée à ce qu'aucun participant ne soit condamné pour atteinte aux personnes. Le ministère de la Justice, jusqu'à présent, se montre distant et réaffirme qu'il n'avait pas été informé de la teneur réelle de ses activités ni du casier judiciaire des participants. Il y a tout de même de nombreuses zones d'ombre et on attend donc les explications d'Éric Dupond-Moretti.

Le garde des Sceaux qui, face à cette polémique, est pour le moment soutenu par le gouvernement. Le porte-parole Olivier Véran a assuré ce matin que ni le cabinet du ministre de la Justice, ni même le directeur central de l'administration pénitentiaire n'étaient au courant de cette course de kart ou l'installation d'une piscine temporaire dans la prison de Fresnes.