Des militantes du collectif «Nous vivrons», fondée après le 7-Octobre pour dénoncer les violences sexuelles commises par le Hamas, ont été exfiltrées vendredi du cortège parisien pour l’égalité entre les Hommes et les Femmes, après des tensions avec des militants pro-Palestiniens.
Plusieurs milliers de personnes , en grande partie des femmes, ont défilé vendredi à Paris et dans plusieurs villes de France à l'occasion du 8-mars , des manifestations festives mais émaillées à Paris de bousculades entre pro-Palestiniens et militants pro-Israël. Des individus se présentant comme pro-Palestiniens s'en sont pris aux manifestantes du mouvement "Nous vivrons" présentes pour défendre les droits des femmes israéliennes.
À peine le cortège parti de la place de la République en début d'après-midi, les premières insultes à l'encontre des militantes de "Nous vivrons" ont commencé à pleuvoir. "Sionistes, fascistes, c'est vous les terroristes", ont scandé des dizaines de jeunes à visage découvert faisant face au cortège.
"Parce que nous sommes juives, nous n'avons pas pu maintenir notre position dans la manifestation"
La situation s'aggrave ensuite lorsque des manifestants s'en prennent physiquement aux militantes de "Nous vivrons". La police fait alors usage de gaz lacrymogène et décide d'exfiltrer les manifestantes de "Nous vivrons" hors du cortège, devenu trop hostile. Une déception pour Julie Arfi, cofondatrice du mouvement "Nous vivrons", qui ne décolère pas. "Aujourd'hui, en 2024, nous sommes un groupe de femmes juives françaises et parce que nous sommes juives, parce que nous portons la voix de femmes israéliennes victimes, nous n'avons pas pu maintenir notre position dans la manifestation. Nos militantes étaient effrayées", regrette-t-elle.
Une colère d'autant plus forte que son collectif avait été autorisé à manifester dans les rues de Paris par le comité organisateur.