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Maud Descamps, édité par Laura Laplaud
La Fondation Abbé Pierre et 19 autres associations comme Greenpeace ou le Réseau Action Climat organisent mercredi une journée nationale contre la précarité énergétique. Une façon d'alerter sur les conséquences d'un fléau et de proposer des solutions. Quelque 12 millions de personnes souffrent du froid en France.

C'est une première en France : un collectif associatif organise une journée nationale contre la précarité énergétique. À l'origine de cet événement, la Fondation Abbé Pierre, Greenpeace, le Réseau Action Climat et 17 autres associations. Un événement qui prend tout son sens avec les récentes flambées des prix de l'énergie. 12 millions de personnes souffrent de précarité énergétique, selon le collectif.

4,8 millions de passoires thermiques

Augmentation des coûts de l'énergie et des loyers, logements mal isolés, de plus en plus de ménages connaissent des difficultés pour chauffer leur logement correctement. Il existerait 4,8 millions de passoires thermiques (classe F et G) en France métropolitaine. Et la précarité énergétique gagne du terrain dans l'Hexagone : 53% des foyers restreignent leurs consommations d'énergie pour limiter leur facture énergétique, selon les chiffres donnés par le collectif.

Des conséquences sur la santé

L'an dernier, 60% des Français ont réduit le chauffage à leur domicile pour ne pas payer des factures trop élevées, soit deux fois plus qu'il y a deux ans. Une situation qui peut avoir des conséquences sur la santé et la sécurité des familles concernées. Habiter dans un logement difficile à chauffer accroît de 50% le risque de se déclarer en mauvaise santé, avec notamment une hausse des maladies respiratoires chroniques.

Pour y faire face, certaines familles, hébergées dans des passoires thermiques, calfeutrent les fenêtres pour garder un maximum de chaleur. Mais lorsque les installations sont défectueuses, une intoxication au monoxyde de carbone est possible.

Une refonte des aides financières

À l'occasion de cette journée nationale contre la précarité énergétique, les associations réclament une refonte des aides financières à la rénovation thermique des logements et une simplification pour inciter ces ménages modestes à faire des travaux importants. Bien souvent, les petites améliorations jouent finalement peu sur les factures de gaz ou d'électricité.