«Je me suis engouffré dans un tunnel tout noir» : Louis raconte son expérience de mort imminente

  • Copié
Gauthier Delomez , modifié à
Louis se souvient encore du 10 janvier 1988. Alors qu'il prend l'avion avec sa femme et sa fille, l'auditeur raconte dans la Libre antenne d'Europe 1 avoir vécu une expérience particulièrement douloureuse et énigmatique, qui aurait pu avoir raison de lui. Il en partage les détails au micro de Yann Moix.

>> Tous les soirs dans la Libre Antenne d'Europe 1, les auditeurs se confient et témoignent. Une difficulté, une mauvaise passe ou un moment de bonheur, notre Libre antenne est avant tout la vôtre. Au micro de Yann Moix ce soir-là, Louis partage une expérience peu commune qu'il a vécue en prenant l'avion le 10 janvier 1988. Il raconte ses intenses douleurs ressenties et le fait d'être passé tout près de la mort.

Un malaise dans l'avion

"Pour des raisons commerciales, je voulais créer une petite société aux Antilles. J'ai pris l'avion, j'étais très fatigué. Je travaillais, je dormais deux à trois heures par nuit. Le 10 janvier 1988, j'ai pris l'avion avec ma femme et ma fille. Nous nous sommes envolés et à partir d'un certain moment, j'ai été saisi à la gorge d'une sécheresse, d'une véritable brûlure. Je voulais boire un peu d'eau, et l'eau qui était devant moi sur la tablette, je ne pouvais pas la saisir."

"Je suis sorti, j'ai fait quelques mètres et je suis tombé dans l'allée. Un médecin est arrivé et a constaté que je faisais 4 de tension. Alors, on m'a débarqué dans une île qui s'appelle Santa-Maria, on m'a couché ici, et j'ai senti que mes jambes étaient glacées."

Arrivée dans un décor paradisiaque

"À un moment donné, j'ai ressenti comme des explosions dans ma tête, comme des explosions atomiques, et j'ai été secoué. Je me suis engouffré dans un tunnel tout noir, et j'ai atterri à un endroit d'un calme absolu. C'était comme une espèce de gazon anglais, avec un bleu clair, un calme total, et devant, il y avait plein de gens que je ne connaissais pas, et d'autres que je connaissais comme ma grand-mère chérie et mon parrain préféré."

"J'étais heureux de les voir. Ça faisait quelques années qu'ils étaient morts, et j'étais heureux. Je ne peux pas dire combien de temps ça a duré, mais ça duré un certain temps. J'étais tellement content, tellement heureux. Et tout à coup, mes jambes se sont mises à brûler, et je suis revenu à moi. Je me suis trouvé collé au plafond, et à cet endroit-là, je me voyais couché dans le lit et je voyais les médecins dire à ma femme 'Madame, c'est fini, il faut sortir'."

Les médecins n'ont pas identifié l'origine du malaise

"Je suis revenu pendant deux-trois jours, j'étais dans un semi-coma. Ma société d'assurance a agi, ils sont venus. Je suis retombé dans le coma quand ils ont touché ma chemise, et ils m'ont emmené à l'hôpital Cochin à Paris. J'y suis resté un mois et demi. Pendant des années, j'étais en chaise roulante, mais je m'en suis sorti. Les médecins n'ont pas identifié du tout ce que j'avais eu, et j'avais même peur d'en parler. Ils prenaient cela un peu comme une espèce de folie."