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Louise Sallé / Crédit photo : JEAN-MICHEL DELAGE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Selon une étude de l'association Article 1, le contexte économique actuel influence les lycéens dans leur choix d'orientation. À la veille de l'ouverture des inscriptions sur Parcoursup, ils sont nombreux à privilégier des formations situées à proximité du domicile familial pour contenir les frais.

Le stress commence à monter pour les élèves de Terminale et leurs parents. Car c'est ce mercredi que s'ouvriront les inscriptions sur la plateforme d'orientation Parcoursup. Et, selon un sondage de l'association Article 1, 74% des lycéens interrogés disent être influencés, dans leurs choix, par le contexte actuel de crise économique. Ils sont ainsi 47% à rechercher une formation proche de leur domicile, afin de limiter les frais, contre 13% l'année dernière. 

Lisa, 17 ans, est angoissée. Cette élève de Terminale doit rentrer ses vœux dans Parcoursup mais s'inquiète de ne pas pouvoir financer sa formation. "C'est hyper flou pour moi de dire exactement ce que je veux faire. Je voulais faire une école de commerce au début, mais j'ai commencé à regarder les prix et les bonnes écoles de commerce, c'est entre 10 et 15.000 euros par an. Donc ce n'est pas possible, sur cinq ans, de payer 75.000 euros d'étude. Du coup, je vais essayer de me tourner vers une licence", explique l'adolescente. 

Un intérêt pour l'alternance

Selon l'étude, les jeunes issus de milieux populaires sont plus concernés. Ils privilégient ainsi des formations proches du domicile familial avec un maximum de débouchés pour éviter tout risque de chômage, en renonçant, parfois, au métier de leurs rêves. "Il y a une prise de conscience des jeunes et une intériorisation de cette problématique de l'inflation. La tendance qui se confirme est celle de l'intérêt pour l'alternance, pour justement ne pas avoir à assumer les frais pédagogiques de sa formation", éclaire la directrice du programme d'orientation Inspire de l'association Article 1 qui a réalisé le sondage. 

En raison du contexte économique, 3% des élèves sondés envisagent même d'abandonner leurs études.