Elisabeth Borne 1:45
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Alexandre Chauveau , modifié à
La Première ministre Elisabeth Borne s'est rendue au siège du planning familial à Paris pour réaffirmer sa volonté d'inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution. Un objectif partagé par plusieurs groupes de l'Assemblée nationale, dont Renaissance. Néanmoins, Elisabeth Borne refuse, à ce stade, de se soumettre au vote de confiance de l'Assemblée.

Quelques jours après la décision de la Cour suprême des États-Unis de ne plus garantir le droit à l'avortement à toutes les femmes américaines, Elisabeth Borne tenait à mettre son déplacement au planning familial à son agenda. La Première ministre se saisit de la question de l'IVG en France dans l'optique d'inscrire ce droit dans la Constitution française. En parallèle, Elisabeth Borne indique néanmoins qu'elle ne se soumettrait pas au vote de confiance de l'Assemblée nationale après sa déclaration de politique générale.

"Il faut marquer l'avortement comme un droit fondamental"

En écho à l'actualité américaine sur le droit à l'avortement, la Première ministre Elisabeth Borne s'est rendue le 29 juin 2022 au siège du planning familial pour soutenir publiquement l'inscription de ce droit dans la Constitution, mais aussi pour s'affirmer politiquement. La proposition est portée par la Nupes mais aussi le groupe Renaissance à l'Assemblée. "C'est quelque chose qu'on va examiner", a affirmé la Première ministre. "C'est important, c'est une proposition de loi qui a été portée par différents groupes."

"L'objectif est clair, il faut marquer l'avortement comme un droit fondamental", continue Elisabeth Borne. "Le droit des femmes à disposer librement de leur corps est fondamental." Elle insiste, "on trouvera le bon chemin pour que ce soit inscrit dans la Constitution". 

Elisabeth Borne ne se soumettra pas au vote de confiance

Au planning familial, Elisabeth Borne a donc participé à une table ronde avec des représentantes d'associations et des professionnels de santé, et ce alors qu'un décret paru ce matin au Journal officiel indiquait qu'elle ne se soumettrait pas au vote de confiance après sa déclaration de politique générale. Cette dernière aura lieu le 5 juillet. La cheffe du gouvernement a indiqué qu'à ce stade, rien n'est arrêté et qu'elle prendra sa décision à l'issue des consultations avec les différents présidents de groupe.

Le vote de confiance n'est pas obligatoire, mais tous les gouvernements s'y sont soumis depuis 1993. S'il est voté, cela renforce la légitimité du gouvernement. À l'inverse, la Première ministre sera alors contrainte de démissionner. Un vote de confiance aux forts enjeux, d'où les réflexions d'Elisabeth Borne.