Droit à l'avortement révoqué : de nombreuses réactions dans la classe politique française

Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a regretté vendredi la "remise en cause" par la Cour suprême des États-Unis des libertés des femmes. (Illustration) © GONZALO FUENTES / AFP
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avec AFP , modifié à
"Il faut le protéger. J'exprime ma solidarité avec les femmes dont les libertés sont aujourd'hui remises en cause par la Cour suprême des États-Unis d'Amérique", a tweeté Emmanuel Macron, après la décision de la Cour d'enterrer un arrêt qui, depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter.

Le président français Emmanuel Macron a regretté vendredi la "remise en cause" par la Cour suprême des États-Unis des libertés des femmes, soulignant que "l'avortement est un droit fondamental pour toutes les femmes". "Il faut le protéger. J'exprime ma solidarité avec les femmes dont les libertés sont aujourd'hui remises en cause par la Cour suprême des États-Unis d'Amérique", a-t-il tweeté. La très conservatrice Cour suprême des États-Unis a enterré vendredi un arrêt qui, depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter mais n'avait jamais été accepté par la droite religieuse. Dans la foulée de la décision, plusieurs États américains ont déjà annoncé prendre des mesures pour interdire les interruptions volontaires de grossesse sur leur territoire.

La Première ministre Élisabeth Borne a également déploré sur Twitter "un jour sombre pour les droits des femmes". "Solidarité totale avec toutes les femmes aux États-Unis et dans le monde. Nous ne lâcherons rien pour nos droits, jamais", a-t-elle poursuivi.

Des réactions en cascade

En France, la décision a fait réagir de nombreux responsables politiques. "Grand malheur", a tweeté le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. "Le pays de Trump légalise le port d'armes dans les rues et permet l'interdiction de l'avortement. Alerte : on connaît les canaux de contagion des USA en France", a-t-il mis en garde.

"Pour empêcher toute entrave au droit fondamental", la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a annoncé sur Twitter, qu'elle proposerait "dès lundi à la Nupes de déposer une proposition de loi pour inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution" française.

L'ex-candidat EELV à la présidentielleYannick Jadot a déploré "une régression absolue pour les droits des femmes aux États-Unis" et "un signal terrible pour le reste du monde". "Les complaisances avec l'extrême droite ont toujours des conséquences dramatiques. Là-bas comme ici", a-t-il tweeté.

"Le risque de l'extrême-droite"

"Les conséquences des nominations de Trump, c'est ça le risque de l'extrême droite. Un grave recul pour les droits des femmes, une mise en danger de la vie des femmes. Rien n'est acquis : ne jamais rien lâcher pour le droit à l'IVG et à disposer librement de son corps, pour toutes", a tweeté le chef des députés socialistes, Boris Vallaud.

"Neuf juges ont donc décidé de la vie de milliers de femmes qui chaque année n'auront plus accès à un droit fondamental", a regretté la cheffe des députés LREM à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé.

Le patron des communistes Fabien Roussel a dénoncé "une catastrophe et une terrible régression pour les femmes qui ne seront plus libres de disposer de leur corps".

Le maire LR de Nice Christian Estrosi y voit "un terrible retour en arrière, une atteinte aux libertés et droits des Femmes" et "une insulte à la mémoire de ceux qui se sont battus pour ce droit, à l'image de Simone Veil en France".