Irma : " Le danger, c'est qu'une fois que les pilleurs auront fait les magasins, ils s'attaqueront aux maisons"

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Des pilleurs viennent dévaliser les magasins abandonnés après le passage de l'ouragan Irma © LIONEL CHAMOISEAU / AFP
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Rémi Bostsarron, envoyé spécial
Après le passage de l'ouragan Irma qui a dévasté les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy, les habitants craignent les pillages.
TÉMOIGNAGE

Le cauchemar n'est donc pas terminé pour les habitants de St-Martin et St-Barthélémy. Après Irma, qui a semé le chaos, les deux îles sont menacées par un nouvel ouragan, José, désormais classé en niveau 4 sur une échelle de 5. Il devrait passer aujourd'hui à 100 kilomètres au Nord de Saint-Martin.

Des pillages qui ont déjà commencé. On attend de fortes pluies et des rafales de vent jusqu'à 150 km/h, ce qui risque de provoquer de nouvelles destructions. Les secours vont ouvrir neuf sites capables d'abriter 1.600 personnes pendant le passage de l'ouragan José. C'est la ministre des Outre-Mers Annick Girardin qui l'annonce ce matin. Les habitants vivent dans des conditions très difficiles, et comme si ça ne suffisait pas, ils redoutent désormais d'être pillés. Un habitant de Saint-Martin exprimait ses craintes samedi matin au micro d'Europe 1.

Des magasins éventrés. "Il a y beaucoup de petits magasins, comme LeaderPrice et autres, qui sont tombés avec le cyclone et sont totalement pillés. Et ensuite, toutes les boutiques qui n'avaient pas été endommagées, les pilleurs les ont détruites pour les piller. Côté hollandais, le plus grand magasin Carrefour Market, on est passés à côté et on a vu un bouchon comme jamais. Il était uniquement créé par les pilleurs parce qu'ils viennent avec des camions entiers", explique cet habitant.

Prochaine cible, les maisons. "Le danger, c'est qu'une fois qu'ils auront fait les magasins, ils s'attaqueront aux maisons. Beaucoup de gens ont laissé leurs maisons, le toit explosé. Ils ont fui en emportant le minimum et les pilleurs viennent ramasser ce qui reste. C'est le gros danger, donc il faut presque avoir des milices qui tournent dans les résidences."