Dans quels cas peut-on changer de prénom ?

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Roland Perez , modifié à
Alors que d'étonnants prénoms ont surgi à travers le monde pendant la période de confinement, comme Marie-Corona ou Covid-Bryan, la France est un peu plus rigide sur le sujet. L'avocat Roland Perez détaille les règles de l'état civil au micro d'Europe 1. 
DÉCRYPTAGE

Cette année encore, les prénoms à deux syllabes comme Léa, Mila et Léna ont la cote pour les petites filles. Même tendance chez les garçons où Léo, Hugo et Enzo tiennent le haut du pavé. Mais le confinement et la pandémie de coronavirus ont influencé le choix de certains prénoms. Aux philippines et en Inde notamment, des enfants portent aujourd’hui les prénoms de Marie-Corona, Covid-Bryan, ou encore Lockdown. Cela serait-il permis en France ? L’avocat Roland Perez répond sur Europe 1.

Quels sont les prénoms interdits par l'état civil ? 

Il n'existe pas de liste exhaustive. Les prénoms ridicules, grossiers ou qui s’accommodent mal du nom de famille sont rejetés d'office. Dans ces cas-là, l'officier d'état civil alerte le procureur, qui saisira alors le juge aux affaires familiales afin qu’il enjoigne aux parents de changer de prénom. S’ils s’obstinent, c’est le juge qui décidera du choix du prénom. Celui-ci n’est donc pas totalement libre en France. S’il n’y a pas de liste de prénoms autorisés, un contrôle est toutefois exercé.

Si l’enfant porte plusieurs prénoms, les parents peuvent décider d’appeler leur enfant d’un des prénoms qui ne serait pas le premier inscrit à l’état civil. Si les parents ne sont pas d’accord entre eux sur le choix du prénom, c’est le juge qui les départagera.

Dans quels cas peut-on changer de prénom ?

On doit pour cela être majeur et justifier d’un motif légitime : une souffrance réelle de porter tel prénom ou le désir de franciser le sien. Autre motif reconnu : justifier le fait d’avoir porté un autre prénom depuis plusieurs années. Toutes les procédures de ce type se déroulent en mairie.