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Jean-Luc Boujon (correspondant à Lyon) / Crédit photo : Jean-Luc Boujon / Europe 1
L’interdiction du port de l'abaya s'est globalement bien passée ce lundi, lors de la rentrée, selon la Première Ministre, Elisabeth Borne. Certaines élèves se sont tout de même présentées en abaya lors de ce premier jour de rentrée. Elles n'ont pas pu aller en cours et les chefs d'établissement leur ont expliqué le sens de cette interdiction comme au lycée La Martinière-Duchère à Lyon.
REPORTAGE

Au total, seulement neuf jeunes filles du lycée La Martinière-Duchère à Lyon n'ont pas pu entrer en cours ce lundi à cause de leur abaya. Réunies dans une salle à part, toutes ont expliqué au proviseur qu'elles portaient une simple robe, en aucun cas un vêtement religieux. Une analyse non partagée par le chef d'établissement qui a demandé aux jeunes filles de venir ce mardi dans une autre tenue, compatible avec la nouvelle interdiction promulguée par le gouvernement ces derniers jours

De la frustration mais pas de résistance

Message reçu par Yousra, élève de BTS même si les choses restent floues pour elle. "Je ne sais pas trop du coup comment on va s'habiller. Je vais essayer de trouver des alternatives qui vont éviter de me mettre dans ce genre de situation. Peut-être des vêtements amples... Je ne sais pas, je vais voir, je vais faire mes recherches et je vais voir ce qui va leur convenir", avance la jeune étudiante.

Soumia, 16 ans, changera également de tenue pour ce second jour de cours, mais elle a un peu de mal à accepter la contrainte. "C'est interdit et puis c'est tout ! On va se plier aux règles. Le proviseur m'a dit que c'était pour bien remettre les règles en place. Donc, je vais venir en chemise pantalon et là, il n'aura rien à me dire !" s'exclame-t-elle. Un peu de frustration chez ces jeunes filles, mais pas de volonté de résistance ou de défi de l'autorité. Elles ont admis qu'il est l'heure désormais de s'adapter à la nouvelle règle et de commencer les cours.