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Charles Guyard (en Vendée), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Après les tempêtes à répétition et les pluies diluviennes, beaucoup de champs de Vendée sont inondés, ce qui rend impossible pour les agriculteurs de semer. Europe 1 s'est rendue dans le sud du département, à la rencontre d'un céréalier qui évoque ses pertes, avant de nouvelles précipitations attendues.

La Vendée a les pieds dans l'eau. Placé en vigilance orange aux crues par Météo France, le département a vu beaucoup de ses champs être inondés. Un désastre pour les agriculteurs qui ne peuvent pas semer, ce qui occasionne d'importants retards. "J'aurais dû déjà commencer mes semis de blé tendre et d'orge", confie un céréalier basé à Sainte-Radégonde-des-Noyers, dans le sud de la Vendée.

Son retard est considérable : "Là, ce n'est pas commencé. Les tracteurs sont prêts, les sacs sont dans le hangar, mais on va attendre un peu, le temps que l'eau s'évacue", explique-t-il. De l'eau, il y en a en effet partout, ce qui rend impossible de travailler dans les champs, parfois transformés en étangs.

Des pertes de récoltes

"Non, non, ce n'est pas un étang, c'est l'eau qui est montée", poursuit cet agriculteur. "Vous marchez dedans, vous en avez plein les pieds. On s'enfonce, alors un tracteur dessus avec un semoir, c'est fini", explique le céréalier, qui évoque ses pertes à venir. "Un grain, tout le temps dans l'eau, va pourrir, ça ne vaut pas le coup. Pour les blés tendres, ça risque d'être compromis. Pour les blés durs, on a encore le temps, mais il ne faut pas plus d'eau maintenant", espère-t-il.

Cependant, les prévisions pour mardi ne vont pas dans ce sens. "On attend encore entre 50 et 60 mm", précise au micro d'Europe 1 Éric Faure, consultant eau pour la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire. "C'est encore un cumul supplémentaire qui va venir s'ajouter à ce qu'on a recueilli depuis le 18 octobre, de 280 à plus de 320 mm, ce qui avoisine à peu près un gros tiers de la précipitation annuelle pour la Vendée", détaille le consultant eau.

En conséquence de cette surabondance en eau, près de 75% des parcelles n'ont pas encore pu être semées dans le département. Pour certaines céréales, il est presque déjà trop tard pour assurer une récolte rentable l'été prochain.