Intempéries dans le sud : "Novembre est le deuxième mois le plus pluvieux sur les vingt dernières années", relève Estrosi

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Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, Christian Estrosi, le maire de Nice, a expliqué que les intempéries de samedi avaient provoqué écoulements de boue et chutes d'arbres dans sa métropole, mais qu'aucune victime n'était à déplorer.
INTERVIEW

Des centaines de foyers ont été inondés et des habitants évacués dans le sud de la France, face aux pluies qui sont tombées samedi, notamment dans le Var et les Alpes-Maritimes. 1.600 pompiers ont été mobilisés, et quelque 4.000 foyers étaient privés d'électricité dans la soirée. "Les 124 millimètres de pluie tombés en 24 heures correspondent à un mois de novembre tout entier. C’est le deuxième mois le plus pluvieux sur les vingt dernières années après 2014", a commenté au micro de Bernard Poirette, sur Europe 1, Christian Estrosi, le maire de Nice.

"La vie reprend son cours. Il y a eu plus de 115 interventions sur le terrain. Nous avons beaucoup d’écoulements de boue, de glissements de terrain, d’arbres qui ont chuté", détaille l’édile. "Les services ferroviaires sont en train de reprendre. L’aéroport de Nice n’a été interrompu qu’une heure hier, dans l’après-midi, et a repris son service dans la soirée."

"Nous n’avons connaissance d’aucune victime dans la métropole de Nice", ajoute Christian Estrosi, alors que l’inquiétude perdure après la disparition de deux personnes dans le Var : un homme de 77 ans, recherché depuis samedi matin à Saint-Antonin-du-Var mais aussi, sur la commune du Muy, une personne tombée à l'eau alors qu'elle était secourue par les pompiers. "Nous espérons ne pas avoir à déplorer de victimes dans les Alpes-Maritimes."

L'état de catastrophe naturelle

Par ailleurs, le maire assure qu’après les inondations d’octobre 2015, qui ont fait 20 morts en Provence-Alpes-Côte d’Azur, la métropole niçoise a pris les mesures nécessaires pour minimiser l’impact de ce type de catastrophe. "Nous avons depuis des années, sous mon autorité, pris des initiatives pour faire baisser les zones urbanisées. 760 hectares de zones ont été fermés à l’urbanisation et 1.100 hectares de zones agricoles privilégiés dans nos plans locaux d’urbanisme car, en matière environnementale, on sait pertinemment que plus on préserve la perméabilité des sols, plus on plus on évite les conséquences graves lors de gros intempéries."

Concernant les pluies de ce week-end, "nous ferons un état des lieux", assure Christian Estrosi. "Si nous relevons qu’il y a énormément de résidences et de sous-sols confrontés à des conséquences qui font que seule la déclaration d'état de catastrophe naturelle permette aux assurances d’intervenir, je la demanderais aussitôt", conclut-il.