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Charles Luylier (envoyé spécial à Dions dans le Gard) / Crédits photo : CLEMENT MAHOUDEAU / AFP , modifié à
Les cinq personnes mortes dans les crues qui ont touché le Gard sont décédées après avoir tenté de traverser des ponts submersibles. Des ponts qui peuvent devenir de véritables dangers mortels lors de fortes intempéries.

Le bilan des intempéries dans le sud-est de la France est monté à cinq morts avec la découverte du corps d'un octogénaire lundi dans le fleuve Hérault, à proximité de son véhicule inondé. Ces victimes ont pour point commun d'avoir tenté de franchir un pont submersible en voiture. Ces ponts peuvent être potentiellement dangereux.

Une absence de signalisation ?

Le département du Gard compte une soixantaine de ponts submersibles. Ces ouvrages, lorsqu'ils sont rabaissés, sont conçus pour laisser s'écouler l'eau plus facilement en cas de crue. Néanmoins, le pont n'a parfois pas le temps nécessaire pour faire son ouvrage : "Le niveau de l'eau arrive au niveau du pont puis, parfois en quelques minutes, peut le submerger voire le faire disparaître totalement. Ces ouvrages font l'objet d'une signalisation en informant les automobilistes que la voie est barrée", explique le lieutenant colonel Éric Agrinier.

Sauf que ces barrières, samedi soir à Dions, n'étaient pas là ou pas assez tôt. C'est ce que confirme Tristan et Christiane. Ils ont traversé le pont deux heures avant le passage fatal pour un père et de ses deux enfants : "Le Gardon avait déjà débordé de son lit depuis un moment et il n'y avait pas les barrières. L'eau était déjà à dix centimètres de passer au-dessus", détaille Tristan. "Nous sommes passés et ce n'était pas barré", ajoute Christiane.

Des barrières à proximité de ces ponts submersibles qui ne font pas de miracle puisqu'elles sont facilement contournables par les automobilistes.