INFORMATION EUROPE 1 - L'ex-épouse de Michel Fourniret confirme les aveux de son mari pour deux nouveaux meurtres

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Chloé Triomphe avec , modifié à
Monique Olivier a confirmé mardi devant une juge d'instruction parisienne l'implication de son ex-mari dans les meurtres de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, ouvrant la voie à un nouveau procès. 
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Ses aveux ouvrent la voie à un nouveau procès Fourniret, probablement d'ici la fin de l'année 2019. Vendredi, Monique Olivier, l'ex-épouse du tueur en série, a confirmé l'implication de son mari dans les meurtres de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, tuées au début des années 1990 dans l'Yonne. Le tueur en série avait formulé des aveux "réitérés"  pour ces deux crimes en février. 

Un non-lieu faute de preuves en 2011. Monique Olivier, condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité en 2008 pour complicité dans quatre des sept meurtres commis par son ex-mari, est entendue depuis mardi par la juge d'instruction parisienne Sabine Kheiris, chargée de ces deux dossiers. En 2005, l'ancienne épouse du tueur avait déjà confié l'implication de ce dernier dans ces meurtres à des policiers belges, mais elle s'était rétractée un an plus tard, expliquant que ces déclarations lui avaient été extorqués par la violence. Depuis, malgré la demande de la mère de Joanna Parrish, elle n'avait plus jamais parlé. 

À l'époque, ses aveux avaient malgré tout permis à la justice de mettre Michel Fourniret en examen, après quinze ans d'enquête sans piste solide. Mais "l'ogre des Ardennes" avait bénéficié d'un non-lieu en 2011, faute de preuves suffisantes.  

Le corps de Joanna Parrish "près d'une rivière". Depuis, la donne a changé : Michel Fourniret a lui-même reconnu ces crimes devant la juge d'instruction en janvier. Après quelques jours d'interrogatoires, et alors qu'un climat de confiance s'était instauré, Monique Olivier a donc consenti à parler à la magistrate "pour les familles" des victimes, vendredi. D'après son avocat Richard Delgenes, l'attitude de la septuagénaire, qui cherche à prendre du recul sur sa participation à "toutes ces horreurs", a beaucoup évolué en dix ans de détention. 

Selon les informations d'Europe 1, Monique Olivier n'a pas reconnu les visages des jeunes filles sur les photos présentées par la juge d'instruction, mais a réitéré ses déclarations de 2005. Elle a d'abord confirmé qu'elle et son mari avaient fait monter Joanna Parrish dans leur véhicule sur le bord de la route d'Auxerre, en 1990, puis qu'elle était descendue de voiture pour ne pas assister au meurtre, avant d'apercevoir le corps de l'assistante d'anglais "près d'une rivière". Celui-ci avait été retrouvé sur les bords de l'Yonne, à l'écluse de Monéteau, portant des traces de viols. 

Une piste pour retrouver le corps d'une victime ? Concernant Marie-Angèle Domèce, Monique Olivier a affirmé que son ex-époux l'avait repérée à l'épicerie de Saint-Cyr-les-Colons, avant de la faire monter, elle aussi, dans sa voiture. Là encore, la septuagénaire dit être sortie du véhicule au moment du viol et du meurtre. Selon son récit, Michel Fourniret aurait ensuite caché son corps dans le coffre, avant de s'en débarrasser pendant la nuit. 

Pour ce deuxième meurtre, l'enjeu est capital : le corps de Marie-Angèle Domèce n'a jamais été retrouvé. Les précisions de Monique Olivier, par exemple sur les horaires précis d'absence de son mari cette nuit-là, pourraient permettre aux enquêteurs de cibler leurs recherches.