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William Molinié // Crédits photo : MEHDI FEDOUACH / AFP , modifié à
C’est le retour des barrières Vauban, autrement appelées "barrières de police" dans l’espace public. Un outil métallique indispensable aux forces de sécurité intérieure et aux collectivités locales. Mais la disponibilité de ce matériel, somme toute basique, fait l’objet d’intenses tensions sur le marché.

L’alerte a été donnée il y a quelques semaines par le comité d’organisation des Jeux olympiques. Trouver des barrières Vauban est aujourd’hui un parcours du combattant. Il en faudra 20.000 rien que pour sécuriser les quais de Seine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Paris l’année prochaine. Les commandes se multiplient, pour l’instant le marché supporte la cadence, mais la situation pourrait devenir critique. 

"Il y a des filières qui vont être saturées"

"Je pense qu'on est au début de la grosse vague, il y a une croissance à deux chiffres de l'ordre de 40 à 50%. C'est une demande qui est d'autant plus forte qu'il y a des filières qui vont être saturées et qui vont se reporter sur d'autres filières comme la nôtre", a rapporté Gabriel Guiral, fondateur de la société Prozon, un des distributeurs de ces fameuses barrières de police.

Depuis samedi, la tension est montée d’un cran. "On a demandé à la police municipale de tirer des rubalises. On est en train de les compter", raconte un directeur général des services d’une commune de l’Est parisien. Les militaires, eux aussi, ont passé leur commande pour sécuriser les célébrations du 80e anniversaire du débarquement.

La plupart de ces barrières de police, vendues entre 40 euros et 70 euros l’unité, sont fabriquées en Europe de l’Est, en Turquie et en Chine. Il faut compter actuellement entre trois et quatre mois de délai pour une commande de l’ordre de 2 à 3.000 barrières de police.