Un manifestant "ant-bassines" a été placé dans le coma après des affrontements à Sainte-Soline (Illustration). 0:50
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William Molinié et Louis de Raguenel , modifié à
Selon les informations recueillies par Europe 1, le manifestant gravement blessé qui est toujours dans le coma ce lundi est connu depuis plusieurs années par les services de renseignement pour appartenir à la mouvance de l’ultra-gauche radicale et violente. Mis en cause dans l’attaque de locaux de la protection judiciaire de la jeunesse en 2011 dans le Sud-Est, il avait été placé en détention provisoire pendant deux mois.

Son pronostic vital est toujours engagé ce lundi. Le manifestant d’une trentaine d’années plongé dans le coma après avoir été gravement blessé lors des heurts qui ont opposé manifestants et forces de l’ordre ce week-end à Sainte-Soline, est connu des services de renseignement depuis au moins l’année 2009. Selon les informations recueillies par Europe 1, il a été fiché S au milieu des années 2010, quand Bernard Cazeneuve était ministre de l’Intérieur, pour son appartenance à la mouvance de l’ultra-gauche radicale et violente.

Cet homme, victime d’un traumatisme crânien, a été touché par un projectile dont l’origine et la nature ne sont pas encore connues. Une enquête a été ouverte "pour déterminer la nature exacte" des blessures graves de trois manifestants au total et "les circonstances dans lesquelles" ces personnes ont été blessées, a annoncé dimanche le parquet de Niort dans un communiqué de presse.

Deux mois de détention provisoire

Selon une source proche du dossier, le manifestant, né en 1990, a auparavant participé à plusieurs reprises à des manifestations de l’ultra-gauche, parfois en intégrant le black block. Sa présence avait été signalée par les services lors du G7 de Biarritz à l’été 2019. Il est aussi connu des services pour avoir pris part à la contestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il a occupé des fonctions de direction à Toulouse au sein du local communiste révolutionnaire.

En 2011, il avait été mis en cause dans l’enquête de la dégradation des locaux de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Labège. "Une bande armée et cagoulée composée d’une dizaine de membres a attaqué le pôle territorial de formation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Pour protester contre la politique d’incarcération des mineurs", rapportait les médias locaux. Il avait alors été placé en détention provisoire pendant deux mois.

Selon les informations d’Europe 1, les services de renseignement ont comptabilisé plus de 200 personnes fichées S présentes lors des affrontements qui ont éclaté à Sainte-Soline samedi.