Boulangerie - cambriolage 1:21
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William Molinié / Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Si les boulangeries sont de plus en plus équipées de monnayeurs, des automates qui rendent la monnaie, ces outils sont cependant devenus la cible des cambrioleurs. Ces vols de machine, en forte hausse, sont commis par des individus isolés ou de petites équipes mobiles aguerries, selon une note de la police.

Toutes les boulangeries, ou presque, en sont aujourd’hui équipées. Les monnayeurs, ces automates dans lesquels vous glissez les pièces pour payer votre baguette et qui vous rendent la monnaie. Un outil pratique et sécurisant pour les employés des boulangeries et pourtant, selon une information Europe 1, les cambriolages de monnayeurs se multiplient ces derniers mois. Face à cela, la police tire la sonnette d’alarme.

35 cambriolages depuis janvier dans le Grand Est

Dans le Grand Est, 35 cambriolages de monnayeurs de boulangerie ont été recensés depuis janvier avec, à chaque fois, le même mode opératoire. Ces nombreux actes sont attribués, selon une note policière qu’Europe 1 s’est procurée, à une seule et même équipe aguerrie. En juin et en juillet dernier, 12 boulangeries d’Ile-de-France ont été visitées par un malfaiteur masqué. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années a été interpellé avec un butin de plus de 2.000 euros. Il utilisait un pied de biche pour crocheter les serrures des appareils.

Franck Thomasse, Président des boulangers d’Ile-de-France, n’est pas étonné. "L'espèce est en voie de disparition. Le seul endroit où il peut en rester un petit peu, c'est encore chez les boulangers. Aujourd'hui, comme les boulangers se sont équipés de ces monnayeurs, il faut casser et emmener le monnayeur pour arriver à l'ouvrir. Car c'est beaucoup plus difficile de l'ouvrir quand on n'a pas les codes", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

Généralement, les faits sont commis par un malfaiteur isolé ou de petites équipes mobiles. Ils agissent de nuit, connaissent parfaitement les machines et ont repéré les lieux. Parfois, les monnayeurs sont emportés pour être forcés dans un endroit sûr, puis revendus au marché noir ou à l’étranger. L'unité peut se revendre jusqu'à 10.000 euros.