Selon les chiffres collectés par Europe 1, les services d’hébergement temporaire et d’urgence pour les migrants sont à "quasi-saturation" en Côtes-d'Armor (Illustration). 1:32
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William Molinié , modifié à
Les services d’hébergement temporaire et d’urgence pour les migrants sont à "quasi-saturation" dans les Côtes-d'Armor, selon les chiffres collectés par Europe 1. Le gouvernement continue de chercher une solution pour héberger temporairement les migrants en dehors de l’Île-de-France.

Alors que l’examen du projet de loi asile et immigration a été repoussé, le gouvernement cherche une solution pour héberger temporairement les migrants en dehors de l’Ile-de-France. Selon la Place Beauvau, 500 places vont être ouvertes dès ce mois-ci dans dix régions. L'objectif est de mieux répartir la pression migratoire sur le territoire. Europe 1 s’est procurée les chiffres de l’accueil des migrants en Côtes-d'Armor, un département plutôt préservé jusqu’à présent par ce défi migratoire.

Au 1er mars, sur les 772 places du département réservées à l’hébergement des migrants, une seule n’était pas occupée. 50 nouvelles places sont prévues dans les semaines à venir, mais les arrêtés de création peinent à sortir.

230 mineurs non accompagnés

Le constat est le même sur les mineurs non accompagnés. Au total, 230 migrants isolés sont pris en charge par le conseil départemental. 93% d’entre eux sont des hommes. Ces derniers mois, ils venaient principalement d’Égypte. Dans une récente note policière, il est indiqué que "le système d’hébergement est actuellement à quasi-saturation" dans ce département.

Résultat, plusieurs groupes de mineurs sans papier zonent dans les centres des villes, "de nature à créer un sentiment d’insécurité auprès des riverains et des commerçants".

Progression de 25% des atteintes aux biens

En parallèle, des phénomènes de délinquance d’appropriation émergent au niveau local mais aussi départemental. Selon un bilan qu’Europe 1 s’est procuré, les atteintes aux biens ont progressé de 25% dans les Côtes-d’Armor l’année dernière, et +27% pour les atteintes volontaires à l’intégrité physique.

À Callac, un projet d’accueil de réfugiés a fait l’objet d’une intense contestation à l’automne dernier. Finalement, le projet a été abandonné au début de l’année.