Infirmières menacées pendant le Covid-19 : un homme jugé à Bayonne

Palais de justice de Biarritz.
Un homme de 57 ans a été jugé jeudi par le tribunal de Bayonne pour avoir menacer, pendant la crise du Covid-19, des infirmières. © GAIZKA IROZ / AFP
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Europe 1 avec AFP
Un homme de 57 ans a été jugé jeudi par le tribunal de Bayonne pour avoir menacé des infirmières pendant la crise du Covid-19. Il leur avait ordonné de déménager par crainte d'une propagation de coronavirus. Le ministère public a requis à son encontre 120 heures de travail d'intérêt général ainsi qu'un sursis de trois mois d'emprisonnement en cas de non-respect de la peine.

Il menaçait des infirmières pendant le confinement... En leur ordonnant de déménager. Un homme de 57 ans a été jugé ce jeudi par le tribunal de Bayonne pour "violences sur un professionnel de santé sans incapacité de travail". Il est soupçonné d'avoir, le 29 mars dernier, en plein confinement et avec le concours de deux autres complices et voisins, placardé des mots anonymes adressés à trois infirmières vivant dans la même résidence. 

"120 heures de travail d'intérêt général et un sursis de trois mois"

Les messages, affichés sur les pare-brises de voitures, sur les boîtes aux lettres ou même sur les portes des soignantes, les priaient de quitter les lieux "sans rien demander, ni se plaindre" pour éviter de propager le coronavirus dans le voisinage. Le ministère public a requis à son encontre 120 heures de travail d'intérêt général (TIG), à réaliser au sein du centre hospitalier de Bayonne, assorti d'un sursis de trois mois d'emprisonnement en cas de non-respect de la peine.

"De la médiocrité, de l'égoïsme et de la lâcheté"

Selon le ministère public, "ce dossier est celui de la médiocrité, de l'égoïsme et de la lâcheté". Si les deux premiers mis en cause, un couple, avaient reconnu les faits et accepté la même peine de TIG lors d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, le troisième suspect entendu jeudi à Bayonne, nie sa responsabilité. 

Son avocat, Me Philippe Gensse, a plaidé la relaxe, évoquant le manque de "preuves matérielles" et notamment l'absence d'empreintes digitales de son client sur lesdits mots. La décision a été mise en délibéré au 10 septembre.