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Guillaume Dominguez, édité par Gauthier Delomez
Après un été 2022 marqué par les nombreux incendies, notamment dans le sud-ouest de la France, la gendarmerie a présenté ce vendredi un bilan de son action. Ce rapport révèle que dans près d'un tiers des cas, le départ d'un feu était volontaire, voire prémédité. Pour le moment, 12 personnes ont été condamnées.

De terribles images gravées dans les mémoires. Le sud-ouest de la France a été frappé par de terribles incendies cet été, et ce vendredi, la gendarmerie a présenté un bilan de son action. En réalité, chaque départ de feu entraîne immédiatement l'ouverture d'une enquête judiciaire. Au total, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées et 12 ont d'ores et déjà été condamnées.

Selon ce bilan, 43 dossiers ont été traités par la gendarmerie, et dans près d'un tiers des cas l'incendie était volontaire, voir prémédité, orchestré par des auteurs aux profils très variés, d'âge et de milieux sociaux très différents. Leur seul point commun est qu'il s'agit majoritairement d'hommes.

La technique de l'escargot pour déterminer l'origine d'un feu

L'identification de ces pyromanes s'est faite grâce a une enquête minutieuse. Une fois le feu éteint, les techniciens en identifications criminels de la gendarmerie se rendent sur place pour déterminer l'origine du feu, notamment grâce à la technique dite de l'escargot. "Nos techniciens identifient la zone de départ du feu, et ensuite, on va élargir le cercle, un peu comme la coquille d'un escargot", explique le lieutenant-colonelle Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale, au micro d'Europe 1.

"On sanctuarise une zone", poursuit-elle, ce qui va permettre "de préserver les traces et indices. Ça peut être par exemple un tesson de bouteille, un mégot de cigarette ou des allumettes qui vont nous permettre de savoir s'il y a eu une intervention humaine", décrit Marie-Laure Pezant.

Comment certains responsables ont été retrouvés

Ces différents indices révèlent même parfois des traces d'ADN. C'est ce qui s'est produit fin juillet, près de la ville d'Orange dans le Vaucluse. L'auteur d'un départ de feu a été identifié grâce à l'analyse d'un mégot de cigarette. Et quand l'ADN ne parle pas, ce sont bien souvent les appels à témoins et la vidéosurveillance qui permettent d'identifier les responsables. Dans les Pyrénées-Orientales par exemple, les gendarmes ont pu rapidement retrouver un jeune homme à l'origine de deux départs de feu. Sa voiture avait été repérée par des voisins quelques minutes avant le début des incendies.