incendie gironde 2:04
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Guillaume Dominguez (envoyé spécial en Gironde), édité par Ophélie Artaud , modifié à
Plus de 7.000 hectares ont été détruits en deux jours près de Landiras. Dans la commune de Belin-Béliet, où les habitants ont été évacués d'urgence, des maisons n'ont pas pu échapper aux flammes, malgré le travail des 1.100 pompiers présents sur place. Europe 1 a rencontré des riverains. 

Un été meurtrier pour les forêts françaises. 2022 fera probablement référence ces prochaines années. En chiffres, déjà 56.500 hectares brûlés cette année. Et en images, ces terribles photos, ces pinèdes girondines dévorées par d'immenses flammes. La Gironde, le secteur de Landiras, toujours en proie à un giga feu, le second cet été. La Première ministre Élisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sont sur place. Si le feu a semble-t-il été limité cette nuit par les quelque 1.100 pompiers sur place, il continue de se propager. Il a ravagé plus de 7.000 hectares en deux jours et détruit des maisons dans la commune de Belin-Béliet.

"Un brasier"

Dans le hameau, une maison d'un étage entièrement calcinée. Il ne reste que les quatre murs. Les vitres et le toit ont totalement disparu, tout comme le plancher de l'étage. Gaëtan, un voisin, a eu plus de chance. Sa maison n'a rien, mais il ne pourra pas effacer les images de l'incendie. "On avait des pignes de pin qui commençaient à tomber sur la terrasse. À 20 heures, on nous a demandé d'évacuer. À minuit, c'était au bord de la route. Un brasier qui est arrivé d'un coup. C'était un mur de flammes."

"C'est impressionnant"

Joël, 63 ans, habitant du petit hameau, s'est lui retrouvé à devoir quitter sa maison dans la précipitation. "Le feu est arrivé en face. Le vent a tourné, il a rabattu le feu, donc on l'a vu juste en face de chez moi", explique-t-il au micro d'Europe 1. "C'est impressionnant parce que vous avez les flammes, la maison... On se dit 'je ne sais pas si je la retrouverais'", témoigne cet habitant du bourg de Belin-Béliet.

"Quand on m'a appelé en catastrophe mardi pour me dire que le feu venait vers le quartier", poursuit Joël, "je suis rentré de Cadillac. On a fait la circulation sur le carrefour pour ne pas que les gens aillent à Hostens (près de Landiras). Les gendarmes sont venus nous relayer, puis dans la soirée, on a été évacués. Depuis hier (mercredi), je suis bénévole et je fais partie de l'équipe du PC de Hostens."

Dans le quartier, les fumées de l'incendie sont toujours très présentes. Il est même recommandé de mettre un masque chirurgical pour éviter d'être incommodés. L'incendie sévit toujours à quelques centaines de mètres au nord du village.