3:12
  • Copié
Yanis Darras // Crédit photo : Vincent-Xavier MORVAN / AFP , modifié à
Un incendie dans un immeuble du centre-ville de Grasse a fait au moins trois morts et sept blessés dans la nuit de samedi à dimanche. Alors qu'une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine de l'incendie, certains riverains pointent du doigt la vétusté du bâtiment. Au micro d'Europe 1, le maire de la ville appelle à ne pas faire de conclusions hâtives.

Le drame a secoué la ville de Grasse. Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie s'est déclaré dans un immeuble du centre-ville, tuant trois personnes et en blessant sept autres, dont trois grièvement, selon le dernier bilan provisoire. Parmi les pistes envisagées : la vétusté de l'édifice. Selon certains habitants, le bâtiment n'était plus aux normes. Invité au micro d'Europe 1 lundi, le maire de la commune Jérôme Viaud préfère ne pas faire de conclusions hâtives. 

Une "terrible épreuve"

"Pour le moment, il n'y a aucune information qui nous permet de dire que ça vient d'une vétusté du bâtiment", explique-t-il au micro d'Europe 1, encore ému par la tragédie et adressant ses pensées "aux familles dans cette terrible épreuve". "Le procureur de la République et le parquet pilotent cette enquête actuellement et donc dans quelques jours, j'imagine qu'on en saura plus. Mais c'est prématuré" de mettre en cause la vétusté de l'immeuble", poursuit-il. 

Car "cet immeuble ne présentait pas de désordres structurels. De nombreux bâtiments dans le centre-ville sont en situation de difficulté, mais celui-ci n'avait pas des difficultés particulières. Je dirais donc  que c'est cette enquête qui va déterminer un peu l'origine de ce drame", souligne le maire de Grasse.

La structure de l'immeuble déjà examinée

Des travaux étaient néanmoins prévus sur l'édifice, comme "sur un bon nombre de bâtiments du centre historique de Grasse, parce qu'on a un centre historique vétuste, avec des appartements qui ont besoin d'une rénovation. Et donc, ce bâtiment devait avoir une rénovation au mois d'octobre prochain. Les parties communes et la façade devaient être rénovées, comme beaucoup de bâtiments dans le centre historique où nous avons mis en demeure 600 propriétaires, pour accélérer les travaux" insiste Jérôme Viaud. 

Reste que la partie structurelle de l'immeuble ne devrait pas être mise en cause. "Il y a eu des contrôles qui ont été faits pour justement accompagner la partie structurelle, notamment la façade, qui devait être refaite au mois d'octobre prochain. Donc c'est pour ça qu'aujourd'hui, on sait qu'il n'y avait pas de problème de structure sur le bâtiment lui-même parce que ça avait été préalablement contrôlé", conclut le maire.