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Benjamin Peter (à Saumos), édité par Ophélie Artaud , modifié à
Alors que le gigantesque feu de Saumos en Gironde est désormais fixé, les pompiers créent des barrières anti-feu à l'aide de bulldozers pour éviter les possibles reprises. Un travail de fond pour que le feu soit définitivement maîtrisé. Europe 1 est allé à la rencontre des pompiers qui luttent contre la moindre reprise.

Va-t-on en finir ? Deux incendies encore ce vendredi matin en Charente, un département où seize départs de feu quasi simultanés ont été recensés hier. Près de 400 hectares brûlés, a priori un record dans l'histoire du département. Les pompiers de la région mobilisés aussi en Gironde, où le gigantesque incendie de la commune de Saumos est désormais fixé. Les flammes ne progressent plus, mais le travail ne s'arrête pas là. La priorité, c'est d'éliminer le risque de reprise. Pour cela, les pompiers créent des barrières anti-feu à l'aide de bulldozers. Europe 1 a assisté à l'opération.

"Éviter que le feu reparte"

Au volant de son bulldozer, Sébastien Février, qui travaille à la métropole de Bordeaux, a été réquisitionné par la préfecture pour sécuriser les lisières du feu. "On est sur une parcelle non brûlée avec des plantations. L'objectif, c'est d'éviter que le feu reparte et gagne des zones qui ne sont pas encore brûlées. On décape toute la végétation et on enlève la tourbe jusqu'au sol naturel pour éviter au feu de passer en dessous."

 

Mais quelques centaines de mètres plus loin, une maison isolée aux briques rouges est menacée par des reprises. C'est l'autre mission de Sébastien : ouvrir la voie au CCF, les camions citernes de feux de forêt. "Notre but, c'est de faire une piste pour que nos camions ou que n'importe quel véhicule puisse accéder là pour aller à la maison. Le feu est à ras de la maison avec des fougères sèches, donc ça peut partir très vite avec le vent, comme on le voit avec la fumée", explique Pascal Rodriguez-Valdez, en charge des huit bulldozers sur le terrain au SDIS de Gironde.

Et ce travail de fond va se poursuivre pendant plusieurs jours encore pour permettre à l'incendie de passer du statut de fixer à celui de maîtriser, c'est-à-dire avec la certitude qu'il ne repartira plus.