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Damien Mestre, édité par Manon Bernard , modifié à
Mardi, le président de la République s’est déplacé sur les lieux du violent incendie qui ravage le massif des Maures au Nord de Saint-Tropez, dans le Var. Pour Emmanuel Macron, cet événement est dû au changement climatique. Une opinion partagée par Rémi Savazzi, directeur adjoint défense de la forêt contre les incendies, interrogé par Europe 1 mercredi. 

Le feu qui ravage le massif des Maures, dans l'arrière-pays de Saint-Tropez, "n'a pas progressé" dans la nuit de mardi à mercredi, mais 1.200 pompiers sont toujours mobilisés pour tenter d'éteindre le plus gros incendie de l'été en France. Même si le vent est retombé, le feu a déjà détruit plus de 6.500 hectares de forêt. Plus 7.000 personnes ont passé une nouvelle fois la nuit dans des structures d'accueil dans le Var près de Saint-Tropez. Mercredi, tous les massifs forestiers restent en risque incendie très élevé. Le chef de l’Etat, sur place mardi, a assuré que le premier responsable de cette catastrophe est le réchauffement climatique.

"Une plus grande fréquence d'événements exceptionnels"

"Ce qui est clair, c'est que le dérèglement climatique nous conduira à voir de tels événements. Ce qu'on observe, c'est qu'on en a en France aussi au nord de la Loire et qu'on en a parfois plus tardivement. Si cette saison des feux commence aujourd'hui, je crois que nous devons être vigilants dans les semaines qui viennent", a alerté mardi Emmanuel Macron, sur les lieux de l'incendie. 

Mais les incendies sont-ils vraiment amenés à se multiplier à cause du dérèglement climatique ? Le directeur adjoint défense de la forêt contre les incendies, Rémi Savazzi est du même avis que le président de la République. "Le changement climatique amène une plus grande fréquence d'événements exceptionnels", explique-t-il au micro d’Europe 1.

Des risques qui s’étendent à toute la France

Pour le directeur adjoint défense de la forêt contre les incendies, le réchauffement climatique "allonge la durée des saisons à risques". Il donne ainsi l’exemple de l’Aude et des Pyrénées Orientales où il n’y a "plus de pluies depuis le mois de mai" et "une augmentation du nombre de feux en octobre sur les dix dernières années".

De plus, pour Rémi Savazzi, ces risques ne sont plus cantonnés au sud-est et au sud-ouest. "On commence à avoir des feux un peu partout en France. Notamment en 2019 et 2020, lorsque l’on a eu des sécheresses exceptionnelles sur l’ensemble du pays", s’alarme-t-il.