"Inaction climatique" : le maire de Grande-Synthe attaque l'État devant le Conseil d'État

Damien Carême va engager un recours auprès du Conseil d'État.
Damien Carême va engager un recours auprès du Conseil d'État. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Face à l'absence de réponse à ses recours gracieux, Damien Carême, le maire de Grande-Synthe, a annoncé mercredi qu'il allait engager un recours contre l'État pour "non respect de ses engagements climatiques".

Le maire écologiste de Grande-Synthe, dans le Nord, Damien Carême, a annoncé mercredi engager un recours contre l'État pour "non respect de ses engagements climatiques" devant le Conseil d'État, initiative présentée comme une première en France.

Obliger l'État à répondre. "Sans réponse de l'État suite aux recours gracieux formulés le 19 novembre dernier et le délai de deux mois étant expiré, comme le lui permet la loi, Damien Carême (...) porte désormais son recours vers la juridiction supérieure ce mercredi, obligeant ainsi l'État à se positionner et à lui répondre", a-t-il annoncé dans un communiqué.

Plus de deux millions de signatures. À l'initiative de quatre ONG, plus de deux millions de personnes ont signé en France depuis la mi-décembre un appel, baptisé "l'affaire du siècle", en faveur d'un recours contre l'État français pour inaction climatique, un résultat inégalé dans le pays pour une pétition en ligne.

L'avenir de Grande-Synthe menacé ? Implantée sur un sol argileux, la ville de Grande-Synthe est, selon ses élus, particulièrement vulnérable aux risques liés au réchauffement climatique, notamment de submersion marine et d'inondation. "Ce risque climatique me conduit à engager ces contentieux contre l'État pour obtenir des juges des injonctions contre l'impuissance, l'inaction ou l'action insuffisante de l'État", a expliqué Damien Carême.

"Le gouvernement ne fait pas suffisamment en matière de lutte contre le changement climatique et donc met à mal l'avenir de ma commune", avait expliqué Damien Carême en novembre après avoir engagé ce recours gracieux auprès du ministre de la Transition écologique, du Premier ministre et du Président de la République. Ces dernières années, la municipalité a déjà mis en place des mesures pour réduire les gaz à effet de serre et l'éclairage public.