À Marseille, l'enquête sur l'immeuble effondré s'oriente sur la piste d'une l'explosion liée au gaz. 1:45
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Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) , modifié à
À Marseille, trois jours après la déflagration qui a provoqué la mort d'au moins six personnes dans un immeuble de la rue Tivoli, l'investigation pour déterminer la cause de l'explosion continue. L'enquête s'oriente sur la piste de l'explosion liée au gaz.

Après le temps de l'émotion s'ouvre celui de l'investigation à Marseille. Trois jours après l'explosion, qui a provoqué la mort d'au moins six personnes dans un immeuble de la rue de Tivoli, une plainte est ouverte pour homicide involontaire. Le fils d'une des victimes de la catastrophe se dit persuadé qu'une habitante de l'immeuble, par son imprudence, provoqué l'explosion de gaz.

Une explosion liée au gaz ?

Il affirme que cette voisine commettait beaucoup d'imprudence et des oublis en tout genre. Selon lui, les odeurs de gaz étaient fréquentes. Il fallait régulièrement monter le lui signaler. La femme, dénommée Antonietta et âgée de 88 ans, vivait seule au premier étage.

Des éléments de l'enquête semblent confirmer cette hypothèse : "L'équipement cuisinière de cette personne âgée avait été changé récemment pour passer à une cuisinière électrique. Si un changement a été fait, c'est qu'il y avait peut-être des difficultés à se servir du matériel au gaz. Objectivement, c'est ce qu'on nous dit", explique Dominique Laurence, procureure de la République de Marseille. 

Le parquet de Marseille reste encore très mesuré et prudent sur cette piste. Selon le plaignant, Antonietta a continué d'utiliser un appareil de cuisson au gaz. Cette version est formellement démentie par la famille de la retraitée. Les services sociaux et l'association "Les Petits frères des pauvres", qui suivaient la dame, affirment qu'elle n'était pas sénile et que la question de son maintien à domicile ne se posait pas.

Le compteur du premier étage, celui d'Antonietta, est le seul à avoir été retrouvé. Il est connecté Gazpar, l'équivalent gaz de Linky, et il est en cours d'analyse auprès de GRDF afin de déterminer si, éventuellement, il y a eu une consommation anormale dans les 24 heures précédant l'explosion.