Un immeuble d'habitation de quatre étages s'est effondré dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre de Marseille. 1:23
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Nina Pavan (correspondante à Marseille)
Un immeuble d'habitation de quatre étages s'est effondré dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre de Marseille. Le bilan provisoire fait état de deux morts et sept personnes manquent toujours à l'appel. Les sinistrés par cette catastrophe témoignent au micro d'Europe 1.

À Marseille, une cinquantaine d'habitants ont passé la nuit à l'hôtel plus de 30 heures après l'effondrement d'un immeuble dans le centre de la ville qui a fait deux morts, selon un premier bilan. En quelques minutes, ils ont tout laissé derrière eux pour quitter leur domicile au plus vite. Europe 1 est allée à leur rencontre quelques heures après l'explosion.

Un nuage de poussière

Même en pleine nuit, l'explosion a été entendue dans plusieurs quartiers de la ville. Nathalie et son conjoint rentraient d'une soirée entre amis dans la nuit de samedi à dimanche au moment de la catastrophe. Ils étaient presque arrivés chez eux, rue de Tivoli.

"On sentait vraiment que c'était une explosion, on a vu de la fumée au loin et on n'a pas pensé que c'était si près", explique Nathalie au micro d'Europe 1. Nathalie était couchée. Le souffle a balayé les fenêtres de son appartement. En un clin d'œil, elle a dû sortir ses filles de leurs lits et partir.

"Il y avait un nuage de poussière qui est rentré dans l'appartement. Je ne pensais même pas que je ne pouvais pas rentrer chez moi. On a eu peur d'une explosion qui pourrait arriver chez nous et savoir si ça les a fragilisées parce que ça a été hyper violent", poursuit-elle.

Trouver un point de chute

Jusqu'en milieu de matinée, des habitants ont été évacués, les parents hagards, les enfants à la main, les chats sous le bras, un petit sac d'affaires en baluchon. Anne-Laure ne sait pas quand elle pourra rentrer chez elle.

"On nous a dit qu'ils avaient pour une quinzaine de jours. Ils s'appuient sur leur expérience de la rue d'Aubagne. Ils font revenir les gens les uns après les autres chez eux pour prendre beaucoup d'affaires et pouvoir s'absenter plus longtemps si nécessaire", détaille Anne-Laure.

 Dans la rue de Tivoli, plusieurs immeubles sont fragilisés. Les riverains ont dû trouver refuge chez des proches ou dans des points d'accueil municipaux.