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Louise Sallé, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Gauthier Bedrignans / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Des violences à l’égard d’établissements scolaires sont commises depuis le début des émeutes, qui éclatent suite à la mort du jeune Nahel à Nanterre. À Amiens par exemple, une école maternelle est fermée pour cause de dégradations. Un parent d'élève évoque ces dégâts et la désolation d'autres parents au micro d'Europe 1.

En marge des émeutes qui éclatent depuis la mort de Nahel, mardi à Nanterre, des établissements scolaires sont pris pour cible. Dans la nuit de jeudi à vendredi par exemple, une soixantaine d'entre eux avaient été dégradés partout en France, soit le double par rapport à la première nuit d'émeutes. Plusieurs écoles ont ainsi été incendiées, d’autres vandalisées ou abîmées.

Vendredi d'ailleurs, au moins six établissements ont été contraints de fermer leurs portes, à l'image d'une école maternelle située à Amiens, fermée pour cause de dégradations. "En arrivant, on a vu que tous les carreaux côté rue de l'école étaient cassés, il y avait du verre par terre", relate un parent d'élève au micro d'Europe 1.

Beaucoup de tristesse chez les parents d'élève

Celui-ci raconte qu'en entrant comme d'habitude par la grille, "il y avait effectivement le message de la directrice précisant que l'école était fermée. Les enseignants accueillaient les parents pour nous expliquer que la nuit dernière, l'école avait été caillassée et qu'une classe avait été saccagée. Des personnes avaient fracturé la porte et aspergé de l'essence."

Selon ce père de famille, "la plupart des parents ont été choqués" en voyant ces dégâts. "Il y avait beaucoup de tristesse chez beaucoup d'entre eux. Il y en a qui ont pleuré, ne comprenant pas l'ampleur de la situation", souligne-t-il, ajoutant qu'il s'est rendu à l'établissement avec sa fille : "Elle utilise le mot 'bandits' pour dire 'les bandits sont entrés dans l'école et ils n'ont pas le droit'".

 

Les parents d'élève de cette école maternelle d'Amiens ont "pu discuter avec des gens et faire comprendre que l'école n'était pas forcément la cible à choisir", poursuit-il, s'interrogeant sur la suite des émeutes. "Qu'il y ait encore des choses la nuit prochaine, je le pense. J'espère qu'ils ne s'attaqueront pas à l'école."