Blanquer 2:14
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Propos recueillis par Dimitri Pavlenko, édité par Manon Fossat , modifié à
Jean-Michel Blanquer se défend. Alors que le projet de loi sur la vigilance sanitaire entraîne de nombreuses réactions des parents d'élèves comme des professeurs, le ministre de l'Education nationale a justifié cette mesure sur Europe Matin lundi. Il a également réaffirmé son opposition totale au pass sanitaire à l'école, expliquant que ce lieu doit rester préservé malgré un début de frémissement de l'épidémie de coronavirus.
INTERVIEW

Le projet de loi sur la vigilance sanitaire, adopté la semaine dernière, vise à lever une partie du secret médical à l'école afin de connaître le statut vaccinal des élèves. Une mesure qui n'a pas manqué de faire réagir l'opposition comme les associations de parents d'élèves ou les professeurs, qui craignent le manque de garanties face aux dérives redoutées de la mesure. Invité lundi d'Europe matin, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, a réaffirmé son opposition au pass sanitaire à l'école et a assuré qu'il ne s'agissait pas là d'un marchepied vers ce dispositif.

Malgré le coronavirus, l'école reste un lieu "particulier et ouvert"

"Non, et clairement non, je le dis depuis le début", martèle le ministre. "C'est l'un des signaux que l'école est un lieu particulier, ouvert", insiste-t-il. "Et on ne saurait exclure un élève pour cette raison".

En revanche, le ministre a insisté sur la règle édictée cet été par l'exécutif concernant les fermetures de classes et le fait que seuls les élèves cas contact et non vaccinés doivent quitter l'établissement. "C'est certainement cette mesure qui a fait que nous avons beaucoup d'enfants de 12 à 17 ans vaccinés aujourd'hui et c'est une chance. La France est un des pays où c'est le plus le cas", a affirmé le ministre.

Selon lui, l'exécutif se reposait jusque-là sur des déclarations sur l'honneur établies par les parents concernant le statut vaccinal des enfants. "Ca ne nous prémunissait pas contre certains mensonges. Donc lever ce petit bout de voile sur le secret médical aujourd'hui n'est pas dramatique", a-t-il estimé.